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ÉNERGIES RENOUVELABLES : Le CEREFE désormais institution pivot

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Le projet de jumelage entre le Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (CEREFE) et le consortium germano-néerlandais, lancé en 2023, a été officiellement clôturé, jeudi, avec la réalisation des objectifs tracés, dont le renforcement des capacités institutionnelles et professionnelles du Commissariat.
La cérémonie de clôture s’est déroulée à Alger, en présence des représentants du Premier ministre et du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, de l’Ambassadeur, Chef de la délégation de l’Union européenne auprès de l’Algérie, de l’Ambassadrice des Pays-Bas en Algérie, du chargé d’Affaires de l’ambassade d’Allemagne en Algérie, du représentant du ministère allemand de l’Economie et de la Protection du climat et d’experts des trois pays. Dans son allocution à l’occasion, le commissaire aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, Noureddine Yassaa, a souligné que ce projet qui avait regroupé le CEREFE et le ministère fédéral allemand de l’Economie et de la Protection du climat (BMWK), représenté par l’Agence allemande de l’Energie (DENA) et l’Agence néerlandaise pour l’entreprise (RVO), a permis de «renforcer les capacité du CEREFE en tant qu’institution pivot et de référence contribuant au développement national et sectoriel des énergies renouvelables, à l’efficacité énergétique et à l’appui aux transformations structurelles et des réformes nécessaires en vue d’une transition juste, ordonnée et progressive vers un modèle énergétique durable et résilient adapté aux spécificités nationales ». Inscrit dans le cadre du programme «Facilité d’appui aux priorités du partenariat entre l’Algérie et l’UE » (FAPP), ce projet a accordé «un intérêt particulier à la complémentarité et à la coordination entre secteurs, à travers le couplage sectoriel et les interactions entre les transferts électriques, thermiques et numériques, en sus du développement intégré du système énergétique en tenant compte des conditions socio-économiques et techniques nécessaires pour augmenter l’introduction des énergies renouvelables dans les approvisionnements en électricité». L’accent a également été mis sur «les mesures nécessaires pour renforcer l’efficacité énergétique et assurer un développement intégré de tous les réseaux d’électricité, de gaz et d’hydrogène et l’amélioration de l’arsenal réglementaire et juridique y afférent et des mécanismes de financement innovés». Ce projet a contribué, 18 mois durant, au renforcement de l’organigramme du CEREFE et ses capacités d’intervention et d’interaction intersectorielle dans l’accomplissement des missions qui lui sont confiées conformément aux normes et pratiques internationales, outre sa contribution à l’élaboration de méthodes modernes adaptées à l’analyse, à la consultation, au suivi, à la veille, à la prospective et à l’évaluation des programmes politiques de transition énergétique, a ajouté Yassaa.

Facteur clé dans les réformes économiques
Évoquant les efforts de l’Algérie dans le domaine des énergies renouvelables, le commissaire a affirmé que le pays avait fait de la transition énergétique une priorité absolue dans le cadre des réformes économiques structurelles opérées ces dernières années, la qualifiant de «facteur clé pour insuffler une dynamique de développement respectant les exigences de l’époque ». Pour sa part, le représentant du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Arezki Yahiaoui, a souligné l’importance de la coopération entre l’Algérie et l’UE, appelant cette dernière à accroître ses investissements dans les projets sectoriels, étant donné que l’Algérie regorge de potentialités considérables dans le domaine des énergies nouvelles et renouvelables. De son côté, le chef de la Délégation de l’UE en Algérie, Thomas Eckert, a affirmé que le projet de jumelage a abouti à «des résultats très positifs, à la faveur de l’action conjointe menée pour renforcer les capacités du CEREFE, notamment en matière de prospective et d’analyse ». Il a également souligné que l’Algérie et l’UE étaient animées par «une forte volonté de développement dans le domaine des énergies renouvelables », mettant en avant, les importantes potentialités de l’Algérie dans le domaine de l’hydrogène vert. L’ambassadrice du Royaume des Pays-Bas à Alger, Janna Van Der Velde a, quant à elle, affirmé que la coopération avec les partenaires algériens avait été très fructueuse, permettant de mettre en lumière les capacités de l’Algérie dans le domaine des énergies renouvelables et nouvelles »

Un rôle efficace dans l’approvisionnement de l’Europe en hydrogène
Le Commissaire aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, Noureddine Yassaa a mis en exergue, à la même occasion, les grandes potentialités dont jouit l’Algérie en matière de production d’hydrogène et qui l’habilitent à jouer un rôle efficace et essentiel dans l’approvisionnement du marché européen en ce produit énergétique. Estimant que «le marché européen de l’hydrogène est très prometteur, dans le sens où les Européens ont élaboré des stratégies précises dans ce domaine, à l’horizon 2030, 2040 et 2050, confirmant l’existence d’une grande demande sur les énergies propres. L’Algérie, elle, dispose de grands atouts lui permettant de conclure des partenariats gagnant-gagnant ». Selon le même responsable, l’Algérie avec ses potentialités importantes, peut être un acteur principal et un partenaire pivot dans la transition énergétique en cours dans les Etats de l’Union européenne (UE), lesquels tendent à atteindre la neutralité carbone en 2050, notamment à travers l’emploi large des énergies renouvelables et nouvelles. En plus de son rôle de premier plan sur le marché du gaz naturel et de ses immenses capacités dans le domaine de l’énergie solaire, l’Algérie œuvre à la mise en œuvre d’une stratégie nationale de développement de l’hydrogène en parallèle à la préparation du projet «de grande envergure» du deuxième corridor sud de l’hydrogène, «SoutH2 Corridor», qui fournira cette nouvelle forme d’énergie à l’Europe via un corridor reliant l’Algérie à l’Allemagne en passant par la Tunisie, l’Italie et l’Autriche, selon le commissaire. Selon Yassaa, l’Algérie a franchi des étapes importantes dans la concrétisation de sa stratégie de développement de l’hydrogène, notamment en ce qui concerne les aspects règlementaires et législatifs, ainsi que la question des caractéristiques, sur laquelle l’équipe chargée de ce dossier a réalisé des progrès notables. À cela s’ajoute le volet de la formation et de la recherche scientifique, où l’hydrogène a été intégré dans plusieurs spécialités universitaires, avec le lancement de nombreux projets de recherche connexes, souligne le responsable. Il existe également trois projets pilotes en partenariat avec l’Allemagne, dont le projet d’Arzew d’une capacité de 51 mégawatts pour la production d’hydrogène vert et d’ammoniac. Ces projets contribuent à renforcer à la fois la sécurité énergétique et alimentaire en produisant des engrais propres.
Sarah O.

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