Alors que le Pentagone affirmait jeudi, que la politique de Washington à l’égard de frappes en Russie à l’aide d’armes américaines « demeurait inchangée » et le président américain, Politico révélait de son côté qu’en ce même jour, le le présdient des Etats Unis Joe Biden « avait donné son feu vert à de telles opérations », des élus et responsables américains ont alerté « sur un risque de troisième guerre mondiale ».
Hier matin, un responsable de la Défense américaine a confirmé à l’agence ruse TASS que l’administration Biden avait autorisé Kiev à frapper le territoire russe avec des armes américaines dans le cadre d’opérations de «contre-batterie» avant d’ajouter, selon la même source, « notre position concernant l’interdiction de l’utilisation des ATACMS ou d’armes à longue portée en Russie reste inchangée», a-t-il affirmé. Le même jour, Politico annonçait que Joe Biden avait «secrètement» donné l’autorisation à l’Ukraine de frapper en Russie avec des armes fournies par les États-Unis. Citant trois responsables américains et deux autres sources proches du dossier, le média washingtonien a ainsi révélé que le président américain avait «discrètement» autorisé l’Ukraine à frapper à l’intérieur des frontières russes. Un feu vert de la Maison Blanche, détaille Politico, qui inclut notamment l’ouverture du feu sur des bombardiers russes évoluant au-dessus de la Russie. «Le président a récemment demandé à son équipe de permettre à l’Ukraine d’utiliser des armes fournies par les États-Unis à des fins de contre-batterie dans la région de Kharkov afin que l’Ukraine puisse répondre aux forces russes qui l’attaquent ou se préparent à l’attaquer», a confirmé, auprès de RIA Novosti, un porte-parole du département d’État américain. «L’incohérence au sein de l’administration Biden à ce sujet est alarmante», a fustigé sur X (ex-Twitter) le représentant républicain Matt Gaetz » indiquant qu’ « avec ce changement de politique, l’administration Biden risque une escalade encore plus grave, dont les conséquences pourraient être une troisième guerre mondiale», a poursuivi l’élu de Floride. Réagissant fermement, Moscou a fait savoir, que « Les États-Unis s’exposent à des menaces en permettant à Kiev d’employer leurs armes pour cibler la Russie », avertissant que « la réaction de Moscou sera asymétrique », a déclaré Andreï Kartapolov, chef du Comité parlementaire de défense russe. Affirmant, dans ses déclarations hier, aux médias russes que « le feu vert de Washington pour utiliser des armes américaines contre le territoire russe n’affecte en rien le déroulement de l’opération militaire spéciale dans le Donbass », mais Washington, a-t-il poursuivi « se verra exposer à des menaces », a déclaré Andreï Kartapolov, « Pour eux, des menaces apparaîtront. Ils font monter le degré d’escalade, soit, nous réagirons et notre réponse sera asymétrique, mais sensible » a-t-il averti. Il est à rappeler que le président russe Vladimir Poutine avait auparavant déclaré que « les pays de l’Otan devaient bien comprendre avec quoi ils jouent », s’ils s’aventureront à autoriser ce type d’opérations contre le territoire russe.
Le ministère russe de la Défense annonce l’échange de prisonniers entre Moscou et Kiev
La Russie et l’Ukraine ont chacune échangé 75 prisonniers capturés au cours de leur conflit en cours, a annoncé hier le ministère russe de la Défense. L’échange de prisonniers a été réalisé à la suite d’un processus de négociation mené par les Émirats arabes unis, a indiqué le ministère dans un communiqué.
Les soldats russes libérés seront transportés à Moscou par des avions de transport militaire des forces aérospatiales russes et recevront des soins médicaux et une réadaptation dans les installations médicales du ministère de la Défense, a ajouté le ministère.
Par ailleurs, le quartier général ukrainien de coordination pour le traitement des prisonniers de guerre a confirmé hier que 71 militaires ukrainiens, dont six officiers, et quatre civils, étaient rentrés chez eux.
Au total, « 3 210 Ukrainiens capturés dans le conflit russo-ukrainien ont été libérés dans le cadre de 52 échanges de prisonniers entre les parties depuis mars 2022 », indique le communiqué.
R.I.
