L’agression de la Palestine a été déclenchée il y a 222 jours plus exactement. Au-delà du crime d’extermination systématique d’un peuple dans ses propres territoires, comme acte commis par l’entité sioniste, a eu le mérite de nous faire connaitre les amis et, partant, les ennemis du peuple palestinien. L’Algérie, défenseuse et soutien traditionnel et inconditionnel à la cause palestinienne, n’a, loin de toute prétention, rien à démontrer. Car, sa position comme ses prises de position découlent d’un principe qui fonde sa politique étrangère. Autrement, née des entrailles de la Guerre de libération nationale, la diplomatie algérienne soutient, de facto, tous les peuples opprimés qui aspirent à l’indépendance et à l’autodétermination. Acteur clé derrière la lutte du peuple palestinien contre l’occupation israélienne, et lequel a été de toutes les batailles, politiques, diplomatiques et mêmes militaires, qui ont permis à la question de s’émanciper et de gagner en visibilité sur la scène internationale, l’Algérie est un témoin privilégié des grands succès de la cause palestinienne. Notre pays, peuple et gouvernement, n’a jamais failli de son soutien à la Palestine qu’il érige en mère des causes justes. Cet engagement avec un peuple qui aspire légitimement à établir son État avec El-Qods pour capitale demeure intact. Ce principe se vérifie, depuis la fameuse phrase « Avec la Palestine qu’elle ait tort ou raison » prononcée par le président Boumediène jusqu’à nos jours, dans les rues du pays, au sein des institutions, au sommet de l’État, comme dans les couloirs de l’organisation onusienne, où la mission diplomatique algérienne est à l’affût. Ce n’est pas une autoproclamation. C’est l’avis des autres. Il y a environ une semaine, Sami Kleib, un journaliste libanais de renom qui avait travaillé pour Al-Jazeera et Al-Mayadeen, a déclaré sur une chaîne de télé de son pays que « Si vous cherchez un soutien à la Palestine, allez en Algérie ! ». Dans le camp des soutiens, il n’y a pas que l’Algérie, fort heureusement. En revanche, ceux qui ont tourné le dos à cette cause juste cachent mal leur hypocrisie. Il n’est pas question des alliés nés d’Israël, ceux qui se sont déclarés « sionistes » de souche. Mais, des frères « arabes » qui se sont rangés du côté du bourreau en normalisant leurs relations. Parmi ces « ennemis », un pays a siégé, il n’y a pas longtemps, au Conseil de sécurité des Nations unies (1er janvier 2022 – 31 décembre 2023). Du jour au lendemain, il se découvre un défenseur de la cause. Ou, du moins, il tente de se faire passer pour. Or, durant tout son mandat au sein de l’organe central et décisif de l’ONU, il n’a pas osé, ne serait-ce qu’un jour, de poser la question sur la table. Toute honte bue, ce pays a sauté sur la vague pour faire dire à qui voudrait bien l’entendre, par le truchement de sa propagande médiatique, qu’il est pour quelque chose dans l’adoption de la dernière résolution consacrant un soutien franc et massif de l’AG de l’ONU à l’adhésion de la Palestine. Aux dernières nouvelles, en effet, les Émirats, puisque c’est d’eux qu’il s’agisse, seraient les initiateurs de la résolution portant adhésion de la Palestine. Rien que ça ! Faut-il leur rappeler que le seul mérite qu’ils ont c’est celui de soumettre le projet au nom du Groupe arabe. Ce qui n’est qu’une simple formalité. Aiguillonnée par le président Tebboune, la diplomatie algérienne a, aussitôt commencé son mandat au Conseil de sécurité, a annoncé sa priorité : un cessez-le-feu et l’adhésion pleine et entière de la Palestine à l’ONU.
Farid Guellil