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Ghaza, enquêtes sur les charniers

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Après le retrait de l’armée israélienne, des charniers ont été découverts dans et autour des hôpitaux Nasser et Chifa de Ghaza et alentours. Plusieurs centaines de corps étaient enterrés, parmi lesquels il y avait des femmes, des enfants et des vieillards. Certains suppliciés avaient les mains liées, d’autres entièrement nus. Ces découvertes ayant fait grand bruit, l’armée sioniste s’est empressée de préciser que ces charniers étaient là avant son arrivée. Qu’elle a juste déterré les corps pour vérifier s’il n’y avait pas parmi eux des otages israéliens. Une fois les vérifications faites, les cadavres ont été réenterrés. Une explication tirée par les cheveux car pour identifier des cadavres en décomposition parmi des centaines d’autres, il faut du temps et des moyens. Ce que n’avait ni l’un, ni l’autre, l’armée israélienne.
À moins de recourir à l’ADN, rien ne différencie des cadavres en putréfaction. Plus graves ont été les informations faisant état de trafics d’organes prélevés sur les cadavres palestiniens. Ceci étant dit et pour ne pas laisser ces actes barbares impunis, l’Algérie avait convoqué, mardi dernier, un débat à huis clos du Conseil de sécurité de l’ONU. Un débat qui s’est clôturé, vendredi d’après, avec l’adoption à l’unanimité, d’un communiqué de presse proposé par l’Algérie. Le communiqué appelle à des enquêtes immédiates, indépendantes, approfondies, transparentes et impartiales, pour déterminer les circonstances derrière les charniers qui continuent d’être découverts dans la bande de Ghaza. L’adoption à l’unanimité du document est encore un autre succès à mettre au crédit des diplomates algériens qui ont réussi par là un consensus de tous les membres du CS sans exception et ceci malgré l’objection de certains et les manœuvres des représentants de l’occupant sioniste dans les couloirs de l’ONU. Les membres du Conseil de sécurité ont également souligné, dans leur déclaration, que toutes les parties devaient appliquer immédiatement et intégralement les résolutions 2728 (2024), 2720 (2023) et 2712 (2023) du CS afin d’alléger les souffrances du peuple palestinien. La résolution 2712 adoptée le 15 novembre 2023 a appelé à des pauses et à des couloirs humanitaires. La résolution 2720 adoptée le 22 décembre 2023 exige la fourniture de carburant à Ghaza en quantités suffisantes pour satisfaire les besoins humanitaires. Quant à la résolution 2728 à l’initiative de l’Algérie et adoptée le 25 mars 2024, celle-ci concerne « un cessez-le-feu immédiat à Ghaza » et a échappé au veto américain. « La résolution 2728 que nous avons adoptée doit être pleinement mise en œuvre. La Charte des Nations unies est claire, les résolutions du Conseil de sécurité sont contraignantes. Elles ne sont pas partiellement contraignantes », a souligné le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, l’ambassadeur Amar Bendjama. Une précision qui sonne comme une mise au point !
Zouhir Mebarki

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