Le gouvernement israélien a intensifié la construction de colonies à El-Qods occupée depuis le début de la guerre contre la bande de Ghaza le 7 octobre dernier selon le quotidien britannique « The Guardian ». Plus de 20 projets coloniaux ont été approuvés ou mis en œuvre au cours de cette période, impliquant des milliers de nouveaux logements. Les ministères et les bureaux du gouvernement israélien sont à l’origine des projets les plus significatifs et les plus controversés, parfois en collaboration avec des groupes nationalistes de droite cherchant à déplacer les citoyens palestiniens de leurs foyers dans certaines parties d’El-Qods. Sari Kronish, de l’organisation israélienne BIMKOM, Plans for Planning Rights, a souligné que la rapidité avec laquelle ces plans ont été mis en œuvre est sans précédent au cours des six derniers mois. Alors que de nombreuses entités gouvernementales ont été restreintes ou fermées depuis le 7 octobre, les autorités de planification ont continué à avancer rapidement avec ces projets. Les documents publiés par « The Guardian » révèlent que ces projets incluent la construction de nouvelles unités coloniales dans des parties de Jérusalem-Est saisies par Israël en 1980, sapant ainsi toute perspective d’établissement d’un État palestinien. Deux nouvelles colonies ont été approuvées à El-Qods depuis le début de la guerre, selon le quotidien. Deux projets coloniaux majeurs ciblent les environs de Beit Safafa, l’un connu sous le nom de « Jivat Hamatus », qui avait été gelé depuis des années en raison de l’opposition internationale. Selon les documents de planification récents, ce projet a été initié par l’Autorité territoriale d’Israël. Un autre projet colonial important, appelé « Jivat Shaked », sera construit au nord-ouest de Beit Safafa, sur des terres arborées. Il y a deux ans, le plan colonial a été relancé, la ministre de l’Intérieur de l’époque, Ayelet Shaked, rejetant toute idée de contrôle palestinien sur El-Qods et affirmant qu’il était déraisonnable d’entraver le développement et la construction dans la région.
Des colons israéliens profanent la mosquée d’Al-Aqsa
Un groupe de colons israéliens est entré dans la mosquée d’Al-Aqsa en compagnie de policiers israéliens. Environ 191 colons ont profané la mosquée du côté de la porte des Maghrébins, organisant des marches provocantes dans ses cours et exécutant des rituels talmudiques. Les mesures militaires aux portes de la vieille ville et de la mosquée Al-Aqsa ont été intensifiées par la police d’occupation. Ces attaques et incursions de colons, soutenues par la police d’occupation, se répètent quotidiennement, excepté les vendredis et samedis, dans le dessein de prendre le contrôle total de la mosquée et de la diviser temporellement et spatialement. Sous le régime militaire israélien, les colons sont autorisés à pratiquer leurs rituels religieux, tandis que les Palestiniens sont soumis à des mesures draconiennes par les autorités israéliennes.
Des terres sacrifiées pour une route en Cisjordanie
Des engins de l’occupation israélienne ont entamé hier la destruction des terres palestiniennes dans la région nord-ouest de Derastiya, au nord-ouest de Salfit en Cisjordanie occupée, afin d’ouvrir et d’élargir une route coloniale. Le maire de Derastiya, Firas Diab, a signalé que les bulldozers de l’occupation ont commencé à aplanir les terres appartenant à la famille de Mohammad Hussein Abu Nasser pour la construction d’une route et l’agrandissement de l’entrée de la colonie illégale « Rafava », qui a été édifiée sur les terres des résidents. Diab a mis en évidence que cette construction et l’extension de la route empiètent sur des terres s’étendant sur 100 mètres de long et 10 mètres de large, entraînant également l’arrachage des oliviers séculaires de la région. Il est estimé qu’environ 700 000 colons israéliens résident dans environ 300 colonies illégales en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Conformément au droit international, toutes les colonies juives établies dans les territoires occupés sont considérées comme illégales.
La maison du martyr Khaled Al-Muhtaseb détruite
Les forces d’occupation israéliennes ont détruit mardi la maison familiale du martyr Khaled Al-Muhtaseb à Beit Hanina, au nord d’El-Qods occupée. Selon des sources locales, les forces d’occupation ont fait exploser une partie de la maison de la famille d’Al-Muhtaseb dans le quartier d’Al-Ashqaria à Beit Hanina et ont scellé l’autre partie avec du béton. La maison est située au rez-de-chaussée d’un immeuble résidentiel de trois étages. Khaled Al-Muhtaseb, âgé de 21 ans, est tombé en martyr aux mains des forces d’occupation israéliennes le 12 octobre 2023, près de l’école Rashidiya, au nord de la vieille ville d’El-Qods occupée.
M. Seghilani
