Revenant sur la hausse des prix du pétrole sur les marchés mondiaux, l’expert en énergie ex-P-DG filiale Sonatrach, Baghdad Mendouche a indiqué que cette augmentation est générée par plusieurs facteurs à l’instar de la forte demande sur le produit en période d’été et la conjoncture géopolitique actuelle notamment dans la région du Moyen Orient à l’instar de la riposte menée par l’Iran contre l’entité sioniste.
«Le prix du baril de Brent va nettement augmenter si la crise au Moyen-Orient va perdurer, notamment, après la riposte menée par l’Iran contre l’entité sioniste, dans la nuit de samedi à dimanche » a fait savoir hier l’expert en énergie Baghdad Mendouche sur les ondes de la Radio algérienne chaîne 3.
Il ajouté « on a constaté que pendant la période du printemps, il y a eu une augmentation du prix du pétrole qui est due à l’augmentation de la demande qui s’exprime durant la période d’été» précisant que le prix est fixé dans des contrats à long terme qui seront appliqué d’ici un à deux mois ». Donc explique-t-il « en été 70% du pétrole est utilisé pour la fabrication du carburant, notant que cette période est une saison de vacance et mobilité, les moyens terrestres, maritimes et aériens utilisent beaucoup ce produit », précise-t-il. L’expert a aussi indiqué que les conflits dans la région du Moyen Orient favorisent la hausse des prix telle agression barbare menée par l’entité sioniste contre la bande de Ghaza, depuis plus de sept mois. Préconisant ainsi une nette augmentation du prix du baril de Brent « si la situation qui prévaut au Moyen-Orient va perdurer». « Une augmentation qui, selon lui, a déjà débuté, car le prix du baril de Brent est passé de 91.5 $ à 92 $, soit une hausse d’un demi-dollar ». Signalant que Le prix du Brent a gagné 20% en début de cette année par rapport à l’année dernière. Soulignant dans ce cadre que « la maintenance de cette tendance dépendra de la guerre actuellement dans la région du Moyen Orient avec la riposte iranienne contre l’entité sioniste et aussi la forte demande pendant la période de l’été ». D’ailleurs, dit-t-il, «les pronostics des experts annoncent des prix qui pourraient avoisiner les 100 dollars cette été comme il pourraient atteindre les 110 dollars si la tension géopolitique actuelle se maintien ».
L’Algérie doublement avantagée
Cet état de fait sera profitable à tous les producteurs de pétrole, dont l’Algérie, estime l’intervenant. D’après lui, l’Algérie va être doublement avantagée, car le pétrole algérien, référencé Sahara Blend, coûte plus cher et connait une forte demande auprès de l’industrie du raffinage. D’autre part, l’Algérie va tirer avantage de ses contrats gaziers à long terme, qui ont été renégociés à la hausse en 2021 et en 2022. Rappelant que le prix du gaz est indexé sur celui du pétrole, Mendouche estime que l’Algérie va profiter d’un meilleur prix pour le baril de pétrole et de meilleures recettes pour les contrats gaziers à long terme. Comme dans la formule des prix de nos contrats à long terme il y a une indexation du prix du gaz sur celui du pétrole donc lorsque le prix du pétrole augmente celui du gaz augmente donc il y a un double effet, un meilleur prix pour le baril et aussi de meilleures recettes pour les contrats gaziers à long terme.
Sonatrach compte investir 50 milliards de dollars les 4 prochaines années
L’invité de la rédaction a déclaré que la Sonatrach compte investir entre 2024-2028 l’équivalent de 50 milliards de dollars dont la plus grosse partie va aller vers l’exploration avec les partenaires étrangers. «Ce plan est réparti à 70% dans l’amont pétrolier comprenant l’exploration, la production dans sa partie développement également le transport par voie terrestre ». Signalant que l’exploration est très importante, « la Sonatrach consacre sur ses propres ressources 1,5 à 2 milliard par an à travers ses filiales qui utilisent les dernières techniques sismiques pour l’exploration ». Parallèlement, ajoute l’expert «Sonatrach a mis un programme de développement de découvertes qui ont été réalisées au niveau du périmètre de Touggourt qui sont aussi bien du pétrole et du gaz, et ceci est cohérent dans la stratégie de Sonatrach qui vise à augmenter la production de gaz à 140 milliards m3 en 2024 et également renouveler les réserves de pétrole durant cette même année » affirme-t-il.
Sarah O.