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LE MINISTRE ESPAGNOL DE LA CULTURE DÉSAVOUE SANCHEZ : « Le Sahara occidental n’est pas le Maroc »

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Pedro Sanchez vient d’essuyer un autre désaveu dans sa gestion du dossier du Sahara occidental. Le chef du gouvernement espagnol, qui s’est aligné sur les thèses du Maroc abandonnant ainsi la neutralité du pays et sa responsabilité historique dans le dossier eu égard à son statut d’ancienne puissance administrante, a engagé Madrid, par son soutien au plan marocain, sur la voie du déni des résolutions de la communauté internationale qui garantissent le droit du peuple sahraoui à un référendum sur l’autodétermination.
Après Yolanda Diaz, la  fondatrice de l’alliance Sumar et numéro 3 du gouvernement, qui avait défendu le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, un autre ministre vient de jeter un pavé dans la mare en désavouant publiquement Pedro Sanchez. En effet, dans un entretien accordé au quotidien « Publico », le ministre de la Culture Ernest Urtasun (alliance Sumar), s’est démarqué de la position du chef du gouvernement en considérant le Sahara occidental comme territoire occupé par le Maroc.
Urtasan a indiqué, dans ce sens, que ‘’le Sahara occidental n’est pas le Maroc’’, « le droit international est catégorique à cet égard », a-t-il soutenu en rappelant que la position de l’alliance  Sumar concernant la question du Sahara occidental est bien connue. « Nous défendons l’autodétermination du peuple sahraoui en pleine application des résolutions des Nations unies », a-t-il précisé, ce qui constitue un désaveu clair et net des gesticulations du chef du gouvernement espagnol qui laisse penser qu’il a cédé à un chantage exercé par le Maroc. Le Chef du gouvernement espagnol est aujourd’hui seul à ramer à contresens de la classe politique de son pays qui soutient la légalité et le droit  international.

« Le Front Polisario à tout mon soutien »
Abordant le sujet de l’erreur commise par une publication du ministère de la culture espagnole (Bulletin d’inscription officiel de l’État de l’Espagne +BOE+) qui avait défini la ville sahraouie occupée de Laâyoune comme marocaine, il a reconnu avoir été destinataire d’une plainte officielle du front Polisario. « L’erreur qui a été commise au BOE, parce que c’était une erreur, a été commise avant mon arrivée, comme on le sait, il y a plusieurs mois. J’ai été en contact avec le Front Polisario et ce que j’ai pu garantir, c’est que sous mon mandat, cela n’arrivera pas. Bien entendu, il n’y aura pas d’erreur de ce type dans une publication du BOE et le Front Polisario le sait parce que j’en ai discuté avec eux », a-t-il soutenu. Sur un autre plan, Urtasan a affirmé que « le  ministère de la Culture, prendra des initiatives pour améliorer les conditions de vie dans le camp de réfugiés.  Le Front Polisario va m’avoir à ses côtés et trouvera tout mon soutien ».
Pedro Sanchez, qui n’a réussi à garder la chefferie du gouvernement que grâce à une large coalition qui affiche au grand jour ses contradictions, vit des moments difficiles qui pourraient le voir jeter l’éponge et recourir, une nouvelle fois à des législatives anticipées. Les scandales de corruption qui secouent son parti politique ( le PSOE), certains de  ses choix politiques qui ont mis en péril les intérêts stratégiques de son pays et son laxisme vis à vis du Maroc et des pratiques du Makhzen qui a noyé l’Espagne de drogue et d’immigrés clandestins, pourrait le pousser à abdiquer et déposer la démission de son gouvernement.
Actuellement il est sur la corde raide et tout cela par la faute de ses mauvais choix politiques et sa gestion du dossier du Sahara occidental. La sortie de M.Urtasan pourrait être le prélude à une cascade de gifles assénées à Pedro Sanchez et sa coalition gouvernementale.
Slimane B.

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