Machiavel n’aurait pas trouvé mieux. On a su qu’ils se sont mis à plusieurs pour « mijoter » cette dernière provocation. Trois ont eu le courage de s’exposer. Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, qui a validé le délit. Le ministre de l’économie et des finances qui en est le maitre d’œuvre et le ministre de l’intérieur pour sécuriser les lieux du larcin. On peut y ajouter le ministre des affaires étrangères qui sert d’alibi à la spoliation. Et le directeur des domaines de sa majesté qui sera le receleur. Il y a lieu de douter que ce beau monde ait pu suffire pour concocter le « projet de confiscation » des biens immobiliers de l’ambassade algérienne au Maroc. Chacun sait que les couloirs du palais royal sont remplis de sionistes. On verra plus tard à qui revient la paternité de cette diabolique trouvaille. Voyons d’abord de plus près le « projet de confiscation » concocté. En réalité, les « cerveaux » du Roi ont cru avoir trouvé l’alibi incontestable pour nous voler nos biens. Ils ont misé sur « l’expropriation d’utilité publique ». Ils ont fait référence à un article de loi, itou et tout. En d’autres termes et pour que tout le monde comprenne, l’utilité publique n’est invoquée de par le monde que, comme son nom l’indique, lorsque le projet qu’elle porte est réellement utile à la population et qui y a accès. Exemple : une route, un chemin de fer, peut-être un hôpital quoiqu’il pourrait être décalé des biens d’autrui. Dans le cas présent, le motif est « tiré par les cheveux ». Avant de dire pourquoi, une précision s’impose. Les biens des représentations diplomatiques, de par le monde, sont protégés par la convention de Vienne. Le communiqué de notre ministère des Àffaires étrangères mentionne, à juste titre qu’« il y a là une violation inqualifiable du respect et du devoir de protection à l’égard des représentations diplomatiques d’États souverains que sanctuarisent tant le droit que la coutume internationale (…). L’Algérie condamne cette opération de spoliation caractérisée dans les termes les plus énergiques ». Cette dernière « sortie » du makhzen n’a évidemment d’autre but que d’alimenter une escalade dans le pourrissement des relations entre les deux pays. En y mettant tant de formes, les « génies » du Roi se mêlent les pinceaux et se découvrent par des détails symptomatiques. Il y a, dit-on, « trois autres biens » de sujets marocains concernés par l’expropriation. Ce qui est grotesque car aucun sujet n’oserait rouspéter contre les décisions du makhzen. De plus il y a des détails risibles comme le pouvoir des propriétaires de « s’opposer à la procédure ». Savez- vous quel est ce projet d’utilité publique ? C’est pour les besoins du ministère marocain des affaires étrangères. Il veut construire (à l’endroit de nos biens) une annexe inaccessible…au public. Ce n’est pas un hôpital, c’est un asile de fous !
Zouhir Mebarki