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INSCRIPTION SUR LA LISTE DU PATRIMOINE CULTUREL MONDIAL : Plusieurs dossiers au menu du CNRPAH

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Plusieurs dossiers sont en cours d’élaboration par le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH), afin de proposer l’inscription de biens culturels algériens sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, a appris l’APS, mardi, auprès du centre.

Rencontré à Tizi-Ouzou à l’occasion des festivités de Yennayer du 12 janvier de chaque année, marquant l’avènement du nouvel an amazigh (2974), le directeur du CNRPAH, le Professeur Slimane Hachi a indiqué à l’APS que l’institution qu’il dirige travaille pour ficeler des dossiers d’inscription sur la liste du patrimoine mondial, de plusieurs biens matériels et immatériels. Il s’agit, notamment, des chants populaires d’Algérie, particulièrement l’ « Ayay » de l’Atlas saharien, le « Achwiq » (chants a capella) des femmes de la région de Kabylie, le « Sraoui » des Aurès, le Malouf de Constantine, le Chaâbi d’Alger, ou encore le Haoufi et le Haouzi. Des dossiers autour de la poésie populaire, les « Isefra » et le « El Malhoune » sont aussi en cours d’élaboration, a-t-il fait savoir. Dans le chapitre des habits féminins, un dossier sur la robe kabyle et le bijou en argent y afférent, autrement dit le bijou d’Ath Yenni, est aussi en cours d’élaboration, après avoir classé le costume du nord-ouest algérien, la Chedda de Tlemcen, et déposé un autre sur le costume de l’Est dont la « Melahfa  » et la « Gandoura », a-t-il ajouté. Le CNRPAH prépare aussi des dossiers sur les savoir-faire, dont ceux liés à la poterie, au « Teqtar », ou la distillation de fleurs (roses et fleurs d’orangers), à la production du « Zellidj » ou faïence traditionnelle, selon le Pr. Hachi. Le responsable qui a rappelé que même si « les Etats ont le droit de déposer un seul dossier par année, il est important de préparer des dossiers d’inscription de biens culturels au patrimoine mondial, pour qu’au moment venu nous n’aurons qu’à choisir le (dossier) mieux ficelé et le déposer ».

« L’identité se définit par les héritages culturels »
Les héritages culturels immatériels qui s’expriment dans les comportements d’une société traduisent l’identité de cette dernière, a souligné, par ailleurs, lundi à Tizi-Ouzou, le directeur du CNRPAH. Pr. Hachi qui a animé une conférence débat, dans le cadre de la célébration de l’avènement du Nouvel An amazigh Yennayer (12 janvier) a souligné qu' »au-delà de la langue qu’on parle, c’est l’expression de nos héritages culturels qui définissent notre identité ». Ces héritages culturels, tels que les savoir-faire anciens (agricoles, artisanaux), l’art culinaire (principalement des plats à base de blé), l’habit traditionnel, les fêtes et célébrations (Yennayer, Ahelil, Sbiba) « définissent que nous sommes une société agraire », a expliqué le conférencier devant un parterre d’universitaires, de chercheurs, d’élus locaux, et d’étudiants, principalement. La protection de ce patrimoine immatériel est « importante » pour préserver l’identité nationale, affirme M. Hachi qui a rappelé le travail du CNRPAH pour l’inscription des héritages culturels sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Il a relevé que ce travail a abouti à l’inscription sur la liste de l’UNESCO de plusieurs éléments du patrimoine immatériel, dont l’Ahellil du Gourara, la Chedda (costume nuptial de Tlemcen) et l’Imzad. Des dossiers de demande d’inscription du « Teqtar », processus de distillation de la rose et de la fleur d’oranger, et du bijou en argent d’Ath Yenni, sont en cours d’élaboration, a-t-il rappelé.

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