L’immigration clandestine a atteint son comble, suite à l’affaire, d’il y a une semaine, du jeune algérien ayant voyagé dans le train d’atterrissage d’un avion d’Air Algérie en partance d’Oran et découvert à son arrivée à l’aéroport Paris-Orly (France) aux fins de migration clandestine. Une tragédie, dont les conséquences sur le plan sécuritaire auraient pu être plus lourdes, qui a permis aux enquêteurs de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), d’établir l’implication de policiers de l’aéroport d’Oran, ainsi que de techniciens et hauts responsables de la compagnie aérienne nationale. C’est ainsi que sur instruction présidentielle, les services de la DGSI, ont enclenché une enquête menée sur les lieux, qui aura mis en cause des agents de la Police des frontières (PAF), ainsi que certains responsables de la police et de la société de gestion de l’aéroport d’Oran. Une affaire, qui il faut le souligner, a porté atteinte à l’image, non seulement des services concernés, mais également à celle du pays. Ce qui a interpellé, en premier lieu le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lequel a instruit, selon un communiqué de la Présidence rendu public ce jeudi sur sa page Facebook, le directeur général de la DGSI à ouvrir une enquête préliminaire approfondie sur cet incident. Des investigations qui auront permis d’identifier l’implication directe de sept agents de la (PAF) exerçant à l’aéroport d’Oran, dont le chef de la deuxième division du même service et l’officier de police chargé de la sécurité aéroportuaire. Par ailleurs, le même document fait état de l’implication directe d’un technicien en mécanique d’Air Algérie, du directeur technique de la compagnie, le directeur de l’aéroport d’Oran, ainsi que le directeur régional de la Société nationale de gestion de l’aéroport d’Oran. En outre, le communiqué a précisé que « des procédures administratives particulières seront prises et concernent des responsables régionaux et centraux de la Direction générale de la sûreté nationale ». De son côté, l’État français a enclenché une enquête, via les services de la Gendarmerie des transports aériens (GTA), qui ont indiqué dans leur dernier rapport, que le jeune Rahmani Mehdi est toujours en réanimation. Pour rappel, en mars 2022, une histoire similaire s’était produite au niveau de l’aéroport de Constantine, où un jeune mineur âgé de 16 ans, s’était introduit dans la soute d’un appareil d’Air Algérie pour rejoindre la France illégalement. L’adolescent a été découvert sain et sauf une fois arrivé en France. L’enquête ouverte à l’époque avait révélé que le jeune s’était introduit par une ouverture dans la clôture de l’aéroport de Constantine.
Hamid Si Ahmed
