Les partis politiques espagnols membres de la coalition Sumar ont exprimé leur consternation face à la décision jugée « honteuse » du gouvernement espagnol de refuser le renouvellement du permis de séjour à la militante sahraouie des droits de l’Homme, Aminatou Haïdar, selon des médias locaux et étrangers. Les députés de la coalition, Enrique Santiago d’Izquierda Unida (IU) et Tesh Sidi (Más Madrid), ont interpellé le gouvernement espagnol, à apporter des explications et des réponses à la série de questions, sur la décision « honteuse de refus de renouvellement de permis de séjour à la militante sahraouie, Aminatou Haïder, laquelle a déclaré de son côté être victime d’un « complot hispano-marocain », elle qui depuis 16 ans vit entre les territoires occupés du Sahara occidental et l’Espagne. Les élus du peuple ont tenu à souligner, voire avertir le gouvernement que « la décision concernant la nominée pour le prix Nobel de la paix 2021 met en évidence le manque de protection envers une militante sahraouie de renom en faveur des droits de l’Homme » , qui a déjà subi, ont-ils rappelé « de sévères représailles de la part des autorités de l’occupant marocain », dans sa politique coloniale contre le peuple sahraoui. Dans ce contexte, les députés appellent les responsables espagnols à « prendre des mesures de protection en faveur d’Aminatou Haïdar, ainsi que pour d’autres citoyens sahraouis », ciblés par l’occupant marocain, en raison de leur combat pacifique en faveur des droits légitimes de leur peuple, dont le droit à l’autodétermination.. Les députés de Sumar insistent sur le fait que la militante sahraoui Aminatou Haïdar, « est l’une des voix les plus emblématiques de la lutte du peuple sahraoui contre l’occupation marocaine du Sahara occidental », rappelant notamment sa grève de la faim à l’aéroport de Lanzarote en 2009 après le refus des autorités marocaines de lui permettre de retourner au Sahara occidental. « Elle a été le porte-parole contre l’occupation marocaine du Sahara occidental, dénonçant la violation systématique des droits du peuple sahraouis par les forces d’occupation marocaine, ce qui l’a placée dans la ligne de mire des responsables du système politique colonial au Sahara occidental, « qui surveille chacun de ses pas », affirment les parlementaires. Les deux députés soutiennent que le motif médical (état de santé d’Aminatou Haïdar) « reste valide, et par conséquent, les obstacles administratifs rencontrés par la les sahraouis dans le traitement des visas et l’octroi des permis de séjour doivent être levés ». Il est à rappeler que le refus des autorités espagnoles de renouveler le titre de séjour d’Haïdar a suscité de vives critiques de la part de plusieurs partis politiques en Espagne, et ailleurs, qualifiant cette décision de « politique ». La militante sahraouie des droits de l’Homme a déclaré être victime d’un « complot hispano-marocain » après avoir vécu 16 ans entre les territoires occupés du Sahara occidental et l’Espagne. L’Union progressiste des procureurs (UPF) a également qualifié cette décision de « scandaleuse et injuste » dans une lettre ouverte au ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska. La lettre rappelle les multiples problèmes de santé d’Aminatou Haïdar, résultant de son histoire de détentions arbitraires, de torture et de disparition forcée lorsqu’elle avait seulement 20 ans.
M. Seghilani
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