Dix jours après un veto américain contre l’adoption d’une résolution sur l’arrêt de l’agression militaire de l’occupant israélien contre Ghaza, les États-Unis ont récidivé, au sein du Conseil de sécurité, mettant en échec, la tenue d’une réunion de celui-ci, pour l’adoption d’un nouveau texte, portant sur » la cessation urgente et durable » des génocides des Palestiniens par les bombardements hystériques de l’entité sioniste contre Ghaza.
Le Conseil de sécurité de l’ONU devait, hier soir, heure algérienne, tenir une nouvelle séance de vote sur un projet de résolution, avorté la veille par les États-unis. Le texte porte un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Ghaza » et aussi « un accès sans entrave de l’aide humanitaire à Ghaza ». Le vote, programmé initialement lundi à 15H00 (20H00 GMT) a été repoussé, à la soirée d’hier, peu avant l’heure où nous mettons sous presse, pour permettre la poursuite des négociations et éviter une nouvelle impasse, par la position américaine, en faveur de la poursuite de la guerre génocidaire sioniste contre les Palestiniens de Ghaza, causant, à ce jour, depuis le 7 octobre dernier, plus de 20 000 martyrs, en majorité des enfants et des femmes. Les USA ne sont pas à leur première entrave, pour faire cessez les bombardements hystériques de l’armée d’occupation israélienne, pays qui son ministre de la Défense, Lloyd Austin vient, lors de sa visite à Tel-Aviv de réaffirmer le soutien inconditionnel à l’entité sioniste, notamment en réaffirmant la poursuite de l’approvisionnement en armes, munitions des plus meurtrières et matériels militaires américains, alors que les pays et les peuples de par le monde, y compris aux USA appellent à l’urgence de l’arrêt des massacres sionistes des palestiniens. Le 8 décembre, malgré la pression inédite du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, les États-Unis avaient bloqué au Conseil de securité l’adoption d’une résolution appelant à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat » à Ghaza, qui si elle était adoptée, des centaines de vies, de bébés, d’enfants, de femmes, de jeunes et de vieux, auraient été épargnés. Le monde, en particulier le Conseil de sécurité, en charge d’assurer et de prévenir la paix et la sécurité mondiale et de surcroît le respect des droits de l’Homme, demeurent impuissants, face aux crimes de guerre et contre l’humanité de l’entité sioniste, depuis plus de 70 jours.
L’entité sioniste sous les feux de la résistance
L’occupant israélien qui a tourné le dos, aux Accords d’Oslo, qu’il a paraphé avec la partie palestinienne, sous la supervision des pays occidentaux, à leur tête, le parrain de l’Entité sioniste, les États-Unis, profitant depuis les années 90 de l’impunité, par son agression militaire barbare contre les Palestiniens de Ghaza et par celle qu’il mène contre ceux de Cisjordanie et El-Qods occupées, espère en vain, la liquidation de la question palestinienne. Plan colonial ancien-nouveau, porté par les objectifs escomptés par la normalisation et les Accords d’Abraham, lesquels par l’opération de la résistance armée palestinienne du 7 octobre dernier ont frappé de plein fouet, notamment sur le plan stratégique, en mettant en branle le mythe de l’armée « invincible » que des pays arabes accourant derrière la normalisation espéraient profiter de cette « invincibilité » notamment en matière de renseignement, de moyens technologiques militaires et de capacités de défense, que la guérilla du combat libérateur du peuple palestinien a ébranlé, depuis le 7 octobre et depuis sur les terrains des combats à Ghaza. Des défaites qui se succèdent depuis, notamment après l’agression terrestre de l’armée sioniste, qui selon la presse israélienne, hier, plus de 2800 soldats blessés sont soumis à un processus de soins et de rééducation, en plus des pertes d’autres soldats et matériels de guerre, dont les Markeva. En plus de la débâcle militaire de l’entité sioniste, le chef des génocides, le premier ministre Netanyahou et son staff de cabinet de guerre restreint et élargi, outre qu’ils sont sous la pression, entre eux, la rue israélienne est montée en créneau, par une forte mobilisation, depuis samedi dernier, suite à l’annonce de l’assassinat de trois détenus sionistes « par des tirs amis » selon le jargon militaire, des soldats de l’armée israélienne, alors qu’ils s’avançaient vers ses derniers, en brandissant un drapeau blanc et lançant à haute voix des messages en hébreu. Conscients qu’ils sont dans un bourbier, depuis leur agression terrestre à Ghaza, les soldats sionistes ne sont pas à leur première erreur, ils ont eu à se tirer des balles entre eux, en raison non seulement de la non maitrise du terrain ghazaoui mais davantage des capacités de la résistance armée palestinienne de surgir et de frapper l’armée de l’occupation sioniste. Des pertes chez l’armée sioniste qui ne peuvent qu’aggraver davantage la crise interne de l’entité sioniste, qui acculée, par ses défaites, dont la non récupération à ce jour, d’un des détenus israéliens vivant, ni avoir éradiqué voire réduire les capacités militaires de la résistance qui continue à lancer même ses missiles et ses roquettes en direction des colonies et même de Tel Aviv. «Ramenez les maintenant», mot d’ordre de la contestation des familles des détenus israéliens chez la résistance palestinienne, soutenu largement par la société sioniste, exigant depuis la mort des trois israéliens précités, l’arrêt de la guerre, d’autant plus que d’ex-détenus sont revenus sains et saufs, par un cessez-le-feu et des négociations, alors que d’autres sont morts par les bombardements hystériques de l’aviation militaire de l’entité sioniste ou par « des tirs amis ». L’immobilisme des pays du monde arabe et musulman en plus du véto et du soutien des gouvernements de pays occidentaux-atlantistes, à leur tête Washington a non seulement conforté les autorités coloniales israélienn dans ses génocides à Ghaza mais ont été, pour être le feu vert accordé à l’entité sioniste à continuer à perpétrer ses crimes de guerre et contre l’humanité en toute impunité, contre un peuple, que les pays et les peuples à travers le monde, le droit international, et la charte de l’Onu, reconnaissent aux Palestiniens le droit à en finir avec une colonisation de peuplement et à l’Indépendance et notamment le droit à se défendre contre les autorités coloniales. Lequel droit est selon les responsables des pays détenteurs de veto au Conseil de sécurité est exclusivement pour l’occupant israélien.
Karima Bennour
Accueil À LA UNE CESSATION DE L’AGRESSION SIONISTE CONTRE GHAZA : Les Etats-Unis sévissent par leur...