Inaugurée hier, à Oran par le ministre de l’industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, en présence du vice-ministre italien de l’Entreprise et du « Made in Italy », Valentino Valentini, et du PDG du groupe Stellantis, Carlos Tavares, l’usine de montage automobile de la marque Fiat marque une étape cruciale dans le développement du secteur automobile du pays, qui joue un rôle clé dans l’économie nationale, ainsi que le début de la commercialisation de voitures à des prix plus accessibles aux consommateurs.
À cette occasion, le ministre de l’Industrie a déclaré que cette inauguration entrait dans le cadre « des efforts de l’État pour diversifier l’économie du pays ». Le ministre de l’Industrie a ajouté : « Cette marque a été choisie pour être la première marque à entrer dans le domaine de la construction automobile en Algérie selon ce qui est stipulé dans le cahier des charges ». Ali Aoun a poursuivi : « Cette usine a reçu tout le soutien des autorités locales ». En outre, le ministre de l’Industrie a déclaré que « la capacité de production de l’usine atteindra 50 000 voitures la première année, créant ainsi 1 200 emplois ». Dans le même contexte, le ministre de l’Industrie a indiqué que la capacité de production de l’usine atteindra 90 000 personnes en 2026 ».
Concernant la main-d’œuvre qui sera employée, il est à noter qu’une grande partie a été formée dans le cadre d’un programme de coopération entre l’entreprise Stellantis et le secteur de la Formation et de l’Enseignement professionnels. Implantée dans la zone industrielle de Tafraoui, l’usine Fiat a été érigée sur une superficie de 40 ha, en plus de 80 ha dédiés aux équipementiers qui accompagneront l’usine. Lors de l’inauguration, Carlos Tavares a exprimé sa confiance dans cette collaboration, soulignant l’engagement du groupe à soutenir l’Algérie dans son ambition de devenir un acteur majeur de l’industrie automobile en Afrique et au-delà. L’usine Fiat d’Oran contribuera non seulement à la création d’emplois locaux mais renforcera également la chaîne d’approvisionnement régionale.
Augmenter le taux d’intégration
Au moins 11 entreprises sous-traitantes accompagneront ce projet. Parmi lesquelles l’on peut citer Iris Tyres, Mediterranean Float Glass (MFG), une filiale de Cevital, SAREL industries (plastique), Tosyali Iron Steel Industry, Martur Algeria SPA (sièges), FABCOM Battery Manufacturing, Par ailleurs, et dans le cadre des efforts pour l’augmentation du niveau d’intégration nationale, un protocole d’accord a été signé dimanche entre le Holding Algerian Chemical Specialities (ACS) et la compagnie internationale SIGIT, relatif à la création d’une entreprise conjointe pour la production de composants et structures en plastique et caoutchouc, pour le compte des grands producteurs automobiles, tels que Fiat. Un partenariat qui s’étendra dans un futur proche aux peintures et verres. À noter, en outre, que cette société sera fort probablement implantée dans la wilaya d’Oran. Cet accord, il faut le soulever, a mis en avant la nécessité de développer le service après-vente et les pièces de rechange.
Des crédits-auto à hauteur de 90%, remboursables sur 5 ans
S’exprimant sur les crédits accordés par les banques et les établissements financiers pour financer l’économie nationale, s’élevant jusqu’au 30 juin 2023 à 12 000 milliards de dinars, le délégué général de l’Association des banques et des établissements financiers (Abef), Rachid Belaïd, et s’agissant des crédits automobiles, a affirmé que « les banques envisagent d’accorder les crédits automobiles nécessaires aux citoyens ». Apportant plus de précision, le responsable a révélé que « le financement atteindra 90% du montant initial, remboursable sur une durée de cinq années », tout en précisant que « tout dépendra de chaque banque ». Fixant les délais dans l’étude des dossiers, Belaïd a indiqué qu’il les a situés à « environ une semaine ». Annonçant que « 19 banques sont prêtes à financer les crédits à la consommation », le patron de l’Abef a souligné néanmoins que « seuls les véhicules produits localement sont concernés par ce financement des banques ».
Hamid Si Ahmed
