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Prévention des risques majeurs et de gestion des catastrophes : Le nouveau projet de loi soumis prochainement aux débats de l’APN

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Le projet de la nouvelle loi relative à la prévention des risques majeurs et la gestion des catastrophes dans le cadre du développement durable sera prochainement soumis aux débats au niveau de l’Assemblée populaire nationale (APN), a annoncé hier, à Alger, le délégué national aux risques majeurs auprès du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Hamid Afra.
Dans une déclaration à la presse en marge de sa participation à une journée d’étude sous le thème: « la résilience territoriale face au phénomène des inondations en Algérie », organisée par le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE) au niveau de l’École nationale d’administration (ENA), M. Arfa a annoncé sur ledit projet de loi, que ce dernier « est en préparation depuis près de deux ans avec la participation de plus de 300 experts ». Poursuivant il annonce que ce texte législatif «  sera soumis aux débats à l’APN prochainement et viendra abroger et remplacer la loi n 04-20 du 25 décembre 2004 » a-t-il précisé. La teneur du projet de loi en question va  » remédier aux insuffisances constatées dans le cadre de la mise en œuvre de ladite loi (n 04-20) » et à l’adapter, a-t-il expliqué «  aux nouveaux engagements internationaux en la matière, notamment le cadre de Sendai de 2015, ratifié par l’Algérie », lequel a défini, la nouvelle approche et une nouvelle vision, qui passe du concept de gestion de la catastrophe à celui de la gestion du risque de la catastrophe », a précisé M. Afra. D’autre part, une autre nouveauté sera apportée par ce nouveau texte juridique, dans le cadre de l’assurance contre les catastrophes, avec un article qui « consacre le principe de l’aide de l’État aux sinistrés et non plus le principe d’indemnisation, qui est du ressort des sociétés d’assurances » a-t-il tenu à préciser , avec l’obligation, explique-t-il «  de souscrire à des assurances couvrant les catastrophes naturelles (CATNAT) », déjà instaurée, pour rappel, depuis 2003 et appliquée depuis 2004. En outre, M. Arfa a appelé dans une communication présentée au cours de cette journée d’étude à la mise en œuvre de la stratégie nationale de la gestion du risque inondation avec un planning d’exécution sur 15 ans, dans le cadre d’une nouvelle stratégie contre les inondations. Il a, notamment, préconisé « la mise en œuvre d’un système d’alerte précoce inondation », assorti de moyens d’enregistrement des informations et de leur transmission en vue d’une prise de décision efficace.
De son côté, le représentant du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Chaouki Benabbas, a mis l’accent, lors de son intervention, sur la nécessité de « l’intégration des technologies avancées » dans le dispositif de lutte contre les inondations, incluant « les outils spatiaux et technologies de télédétection, mais aussi les systèmes d’information géographiques (SIG) et les techniques hydro-informatiques ». Pour sa part, la représentante du ministère de l’Hydraulique, Mme Benabderrahmane, a déclaré qu’un total de 865 sites ont été répertoriés comme étant exposés aux risque d’inondation en Algérie en 2020, précisant que plus de 270 villes et agglomérations ont été sécurisés de ces risques, alors que plus de 280 oueds ont été calibrés et plus de 2.500 km linéaires de réseau pluviales posés.Lors de son allocution d’ouverture, le président du CNESE, Sidi Mohammed Bouchenak Khelladi, a affirmé que « l’Algérie fait face à des impacts directs du fait de son exposition à plusieurs types de risques majeurs résultant du changement climatique, notamment les phénomènes d’inondations et de torrents, ce qui nécessite de travailler au renforcement des différents systèmes de prévention pour faire face aux changements climatiques et aux diverses catastrophes naturelles ».
Poursuivant il a indiqué que la mise en œuvre efficace de la Stratégie nationale de prévention des risques majeurs « SNPGRI 2030″, au niveau des écosystèmes, des réseaux de drainage des eaux pluviales et des cours d’eau naturels « permettra d’atténuer les risques d’inondation et de réduire leurs impacts en termes de dégâts humains et matériels » a-t-il assuré.
Synthèse K.B.

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