Les atrocités perpétrées à Ghaza ne se comptent plus. L’agression sioniste entame sa sixième semaine, trente-six (36) jours de souffrance d’un peuple qui n’a de quotidien, que les bombes au phosphore et les rafales des mitraillettes de l’occupant.
Que dire du secteur ghazaoui de la santé qui est complètement paralysé depuis plusieurs jours, synonyme d’un génocide sans précédent. « Ce qui se passe à Ghaza est un désastre dont l’histoire n’a jamais été témoin auparavant », lit-on dans un communiqué du ministère palestinien de la Santé. Des actes abominables, atroces, menaçant même les nouveaux nés palestiniens. En effet, hier, suite au bombardement au phosphore blanc du complexe médical Al-Shifa, 39 bébés prématurés mis en soins intensifs, ont trouvé la mort, en raison essentiellement du manque d’oxygène et de l’arrêt total des équipements. Dans ce contexte, il sied de préciser que les combats au sol se tiennent dans des zones sensibles, où il y a des civils. Vendredi, les environs de l’hôpital Al-Shifa ont de nouveau été soumis à des bombes au phosphore, larguées sur les quartiers proches et sur le camp d’Al-Sate, sachant qu’il abrite des milliers de personnes déplacées, en plus des blessés, des malades et les équipes médicales. Hier, des avions d’occupation ont lancé d’intenses raids, dans le centre-ville de Ghaza, dans le quartier d’Al-Nasr et dans la ville de Jabalia, au nord de la ville de Ghaza. Le complexe d’Al-Shifa, où ont été enterrés dans des fosses communes pas moins de 100 martyrs, est pris pour cible depuis 3 jours, outre l’hôpital indonésien qui a également été ciblé, et les frappes aériennes israéliennes ont complètement détruit la moitié des bâtiments résidentiels.
Depuis le début de l’agression sioniste, jusqu’à hier, les autorités locales ont enregistré plus de 198 morts parmi le personnel de santé, la destruction de 53 ambulances, alors que 135 établissements de santé ont été visé, et que 21 hôpitaux et 47 centres de soins sont désormais hors-service. Une région complètement encerclée, avec ni eau ni nourriture, où l’occupation est en train de commettre un nouvel Holocauste, et le danger de mort est imminent, pour chaque personne malade ou blessée dans les hôpitaux de Ghaza. À l’heure où nous publions, plus de 11 200 martyrs et plus 29 500 blessés, dont près de 70% sont des femmes et des enfants selon un nouveau bilan du ministère palestinien de la Santé.
La Résistance palestinienne inflige de lourdes pertes à l’occupant israélien
Au moment où les combattants d’Al-Qassam et d’autres factions de la résistance palestinienne ont pu prendre d’assaut de nombreuses colonies et sites ennemis et tuer et capturer un grand nombre de leurs soldats, devons-nous croire ce que révèlent les médias occidentaux sur les pertes et les revers subis par la résistance palestinienne ? Depuis le début du « Déluge d’Al-Aqsa », la résistance palestinienne continue de s’engager dans de violents affrontements terrestres, malgré le siège total auquel Ghaza est soumise. Notamment les Brigades Al-Qassam, qui ont infligé à l’ennemi sioniste de lourdes pertes en équipements, dont la destruction de 136 véhicules. À l’heure actuelle, on assiste à une certaine perte de confiance et de compétences techniques de centaines de soldats israéliens. Après l’attaque jeudi de l’aéroport Ben Gourion et de plusieurs emplacements militaires israéliens, les groupes d’Al-Qassam ont ciblé vendredi 3 véhicules militaires avec des obus « Al-Yassin 105 », dans un axe au sud-ouest de la ville de Ghaza. Les combattants palestiniens ont également pris pour cible un avion israélien Heron TB (Eitan), le touchant directement, ont attaqué « Kissufim » par des missiles, et ont ciblé la région de Tal al-Hawa et le camp de Beach. Hier, les Brigades Al-Qassam ont publié des scènes de prise pour cible d’une maison dans laquelle des soldats israéliens étaient barricadés, au nord de Beït Hanoun dans la bande de Ghaza. Même intensité de la résistance palestinienne en Cisjordanie et à El-Qods occupées, où la mobilisation est de mise.
Israël de plus en plus isolée par la forte mobilisation dans le monde pour la Palestine
Alors que les États-Unis et l’Europe maintiennent leur position et politique pro-sioniste, et de leur aide militaire à Israël, de leur côté, une quarantaine d’ambassadeurs auprès de l’ONU, d’Amérique latine, d’Asie et d’Afrique, et notamment de pays arabes et musulmans, ont observé une minute de silence à la mémoire des martyrs à Ghaza, et pour réclamer l’arrêt de la guerre sioniste contre Ghaza. Dans un appel conjoint à la communauté internationale, afin de « réveiller la conscience de l’humanité face à ces atrocités commises contre des civils palestiniens innocents », les ambassadeurs ont exigé dans un document signé, « une action urgente pour arrêter le massacre à Ghaza ». Estimant que « deux millions et demi de personnes ne peuvent pas être considérées comme des dommages accidentels ou collatéraux », l’observateur permanent des Palestiniens auprès de l’ONU à Genève, Ibrahim Khraishi, estime que ce qui se passe à Ghaza « est un génocide qui se déroule au vu et au su du monde entier, sur les écrans de télévision ». Critiquant « le deux poids deux mesures » des pays occidentaux, le diplomate palestinien a indiqué que « l’humanité devrait avoir honte », appelant à ce que « cette loi de la jungle cesse ». Pour sa part, le représentant permanent de la Russie auprès de l’ONU, Vasily Nebenzia, a déclaré que « les frappes délibérées contre des installations civiles constituent une violation flagrante du droit humanitaire international ». Par ailleurs, notons que bon nombre d’entreprises occidentales font l’objet de grandes campagnes de boycott, en soutien aux Palestiniens. Au même titre, les rassemblements populaires à travers le monde s’intensifient, comme c’est le cas hier en Tunisie.
Hamid SI Ahmed
