Arrivé vendredi en Hongrie pour une visite de travail qui s’inscrit dans le cadre des efforts consentis pour apporter une nouvelle dynamique aux relations entre les deux pays, le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, s’est entretenu, le jour même, avec son homologue hongrois, Peter Szijjarto, sur la coopération bilatérale, les questions régionales et internationales et sur les relations entre Alger et l’UE.
Sur ce dernier point, le chef de la diplomatie algérienne, a exprimé, au terme de ces discussions, le vœu de l’Algérie de voir la Hongrie qui, assumera la présidence tournante de l’UE au deuxième semestre de l’année prochaine, « jouer un rôle » afin de surmonter le blocage des relations entre l’Algérie et l’UE qui, affirme-t-il, porte atteinte aux intérêts des deux parties. Au sujet de la future visite que devrait effectuer la présidente de la Hongrie, Mme Katalin Novak, en Algérie, à l’invitation du président de la République, Attaf a souligné l’importance de celle-ci, tout en insistant sur l’impératif d’assurer une préparation optimale pour cette importante échéance afin de parvenir à des résultats qualitatifs à même d’amorcer une nouvelle ère dans l’histoire des relations algéro-hongroises ».
Le gaz algérien très demandé
S’agissant de la coopération bilatérale, le diplomate algérien, a rappelé, à l’occasion, que son déplacement à Budapest, avait pour objectif d’affirmer l’engagement de l’Algérie à consolider ses liens avec la Hongrie et à œuvrer à la réunion des conditions favorables à la croissance et au développement de ces relations.
Le ministre Attaf, a insisté, dans ce sens, sur « la convergence des vues sur nombre de démarches pratiques à même de renforcer les contacts bilatéraux tant au niveau officiel que dans les milieux des hommes d’affaires, de dynamiser les différents mécanismes de coopération bilatérale et d’accroître la valeur des échanges commerciaux et des investissements entre les deux pays ». Le diplomate algérien a, par la même occasion, fait état de « plusieurs projets en cours de réalisation ou en phase d’étude dans d’importants domaines tels que les énergies conventionnelles, les énergies renouvelables, la formation, la coopération sécuritaire, l’agriculture, la pêche et le transport aérien ».
De son côté, le ministre hongrois des Affaires étrangères a passé en revue « les nombreux points communs entre les deux pays », citant, entre autres, « leur attachement à la paix et à la liberté, mais également à leur souveraineté et à l’indépendance de leur politique étrangère », tout en exprimant la volonté de son pays d’importer le gaz algérien dans le cadre de sa stratégie visant la diversification de ses sources d’approvisionnement.
Budapest et Alger convergent sur les questions régionales et internationales
Sur les questions régionales et internationales, le ministre Attaf a informé son homologue hongrois des efforts déployés par l’Algérie en vue d’apaiser les situations de conflit, en privilégiant le dialogue et les négociations afin de promouvoir des solutions pacifiques aux crises notamment au Niger, au Mali et en Libye ».
Abordant la crise nigérienne, le chef de la diplomatie hongroise, a affirmé, que son pays « soutient fortement les efforts de l’Algérie et son initiative visant le règlement de la crise au Niger et le rétablissement de l’ordre constitutionnel dans ce pays », soulignant l’importance de la dimension régionale de l’initiative du président Abdelmadjid Tebboune qui souligne la nécessité de traiter la problématique du développement économique au Sahel ». La question du Sahara occidental, ainsi que l’impératif d’appuyer les efforts consentis par les Nations unies à travers l’Envoyé personnel du Secrétaire général, M. Staffan de Mistura pour la relance du processus politique afin de permettre aux deux parties au conflit de parvenir à une solution juste et durable a été également évoquée entre les deux parties, outre le conflit russo-ukrainien.
Au terme des discussions, Attaf a demandé à son homologue hongrois de faciliter la participation de l’Algérie à l’une des réunions du groupe de « Visegrad » composé de la République Tchèque, la Pologne, la Hongrie et la Slovaquie, pour l’informer de la situation dans la région du Sahel et ses démarches visant l’instauration de la sécurité, de la stabilité et de la prospérité dans cet espace régional.
Brahim O.