Du 12 au 14 novembre dernier, l’entreprise ougandaise commerciale de l’Union nationale des entreprises agroalimentaires et agricoles du café (NUCAFE) avait débarqué en Algérie, en marge de la première édition de la Conférence et l’Exposition arabe et internationale des petites et Moyennes Entreprises (SMEX), qui s’était tenue au Salon des expositions (SAFEX).
C’était le début d’une collaboration algéro-ougandaise, qui certes ne disait pas encore son nom, mais était annonciatrice d’une alliance économique d’envergure qui se profilait à l’horizon, entre Alger et Kampala. C’est le cas de le dire, à l’occasion notamment du Sommet africain du café du G25, qui a ouvert hier ses portes dans la capitale ougandaise. À la SAFEX, nous avions rencontré le représentant de NUCAFE, une entreprise sociale hybride appartenant à des agriculteurs, l’occasion pour notre interlocuteur d’exposer les grandes ambitions de cette société ougandaise.
À savoir « établir un marché capable d’augmenter les revenus des ménages familials des agriculteurs producteurs de café, et améliorer ainsi leurs moyens de subsistance, grâce à l’amélioration de l’entrepreneuriat social et de l’innovation », avait expliqué le porte-parole de NUCAFE, qui a avait souligné en outre que NUCAFE « avait eu un impact sur plus de 250 120 ménages agricoles, avec plus de 1 512 210 agriculteurs organisés en 200 associations et coopératives dans tout le pays ». Un méga projet dans la production et commercialisation du café, qui ne manquera pas d’inspirer les acteurs économiques algériens.
L’Algérie et l’Ouganda ont ainsi tout à gagner en unissant leurs efforts en vue d’embellir ce partenariat bilatéral naissant, une union ô combien bénéfique pour deux pays dont les ressources naturelles et les caractéristiques agricoles et de production diffèrent, et donc, sont complémentaires.
Tayeb Zitouni pour négocier un partenariat gagnant-gagnant
Et la présence du ministre algérien du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, à Kampala, depuis lundi, illustre parfaitement ce rapprochement stratégique auquel s’attachent ardemment les deux pays. C’est donc lors d’une rencontre entre Zitouni et son homologue, le ministre ougandais du Commerce, de l’Industrie et des Coopératives, Francis Mwebesa, que la coopération économique et commerciale entre l’Algérie et l’Ouganda a été mis sur la table, principalement pour cibler les secteurs les plus importants dans lesquels les deux pays pourraient investir. Évoquant un partenariat stratégique selon le principe gagnant-gagnant, Tayeb Zitouni a profité de cette opportunité pour affirmer que « l’Algérie est à même de répondre aux besoins du marché ougandais en termes de matériaux de construction, de denrées alimentaires, de produits pharmaceutiques et de plusieurs autres produits », et d’autre part, que l’Algérie est « disponible à importer de l’Ouganda des produits tels que le café, la viande rouge ou encore la poudre de lait, vu leurs prix compétitifs ». Pour le représentant algérien, ces relations représentent « un axe extrêmement important dans l’appui à la coopération économique et dans la concrétisation du développement durable dans le continent africain ». Pour sa part, Mwebesa a affirmé que la visite de Tayeb Zitouni à Kampala « reflète les liens étroits entre les deux pays, d’autant plus que c’est une étape importante, en vue de consolider la coopération de part et d’autre dans différents domaines ». Par ailleurs, parmi les thèmes débattus entre Zitouni et Mwebesa, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) et ses perspectives a été débattu.
H. S. A.
