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LUTTE CONTRE LA CORRUPTION ET SON COROLLAIRE SUR LA MORALISATION DE LA VIE PUBLIQUE : La stratégie nationale mise en branle aujourd’hui

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La Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, tiendra aujourd’hui, sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, un Forum dédié à la lutte contre le phénomène de la corruption. A l’occasion, la Stratégie nationale de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption (2023-2027) sera officiellement lancée.

Organisée en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en Algérie, cette rencontre sera supervisée par le Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane, en présence de membres du Gouvernement. Elle verra également la présence de quelque 350 représentants d’entreprises publiques, du secteur économique public et privé, et de la société civile, ainsi que des délégations étrangères de pays, en plus de représentants d’organisations internationales et régionales.
L’organisation du forum coïncide, rappelle-t-on, avec la célébration de la Journée africaine de lutte contre la corruption (11 juillet), célébrée cette année sous le thème « 20 ans depuis la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption : réalisations et perspectives », et coïncide également avec le 1er anniversaire de l’installation de la Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption.

Lutte anti-corruption, une priorité nationale
Dans son communiqué, l’Autorité, a indiqué, que l’élaboration de cette stratégie nationale s’inscrit « dans le cadre de l’engagement des pouvoirs publics de faire de la lutte contre la corruption une priorité nationale, tel que prévu dans le programme du président de la République, qui a fait de la moralisation de la vie publique un des axes importants de son programme ».
Cette rencontre représente « un couronnement du processus juridique et institutionnel accompli par l’Algérie et qui vise à mettre en place une stratégie globale et cohérente, en vue de combattre la corruption », relevant que « cette réalisation est le fruit de larges concertations ayant regroupé toutes les parties concernées par cette question, dont des établissements et administrations publics, établissements de contrôle, des instances consultatives et des opérateurs publics des deux secteurs public et privé, ainsi que des organisations de la société civile », indique la même source.
Dans ce cadre, l’Autorité a rappelé qu’il a été procédé à l’organisation d' » un ensemble de rencontres et de réunions dans l’objectif d’associer l’ensemble des parties prenantes de l’opération de formulation et d’enrichissement du document relatif au projet de la stratégie nationale », relevant que ces concertations et consultations ont permis de parvenir à « une formule définitive, participative et globale, érigeant ce document en un cadre de référence et en un outil de lutte efficace contre ce fléau ».
La même autorité a, en outre souligné  » la contribution du programme de développement des Nations unies (PNUD) dans son accompagnement dans la mise en place de la stratégie nationale de la transparence et de la prévention et de la lutte contre la corruption, à travers le soutien méthodique, l’appui technique et la mobilisation des expertises internationales durant la période des concertations qui ont été organisées avec l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (FAD), l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), ainsi que le centre des politiques publiques relevant du PNUD ». L’Autorité a conclu que cette rencontre constituera  » le point de départ et de lancement de la mise en œuvre de la stratégie nationale de la transparence et de la prévention et de la lutte contre la corruption ».

Institution indépendante
Créée officiellement en 2022, la Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, dispose de larges prérogatives notamment en matière d’élaboration d’une stratégie nationale de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, tout en veillant à sa mise en œuvre et à son suivi. La Haute Autorité de transparence est une institution indépendante dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière et administrative. Son siège est situé à Alger. Ses ambitions : atteindre les indicateurs les plus élevés d’intégrité et de transparence dans la gestion des affaires publiques. Elle est également chargée entre autres de collecter, centraliser, exploiter et diffuser toute information et recommandation permettant d’aider les administrations publiques et toute personne physique ou morale à prévenir et à détecter les actes de corruption ;  évaluer, périodiquement, les instruments juridiques de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption et les mesures administratives et leur efficience dans le domaine de la transparence, de la prévention et de la lutte contre la corruption et proposer les mécanismes appropriés pour les améliorer et recevoir les déclarations de patrimoine et en assurer le traitement et le contrôle, conformément à la législation en vigueur.
Il s’agit aussi d’assurer la coordination et le suivi des activités et des actions liées à la prévention et à la lutte contre la corruption engagées, en se basant sur les rapports périodiques et réguliers, assortis de statistiques et d’analyses que lui adressent les secteurs et les intervenants concernés et de mettre en place un réseau interactif destiné à impliquer la société civile à fédérer et à promouvoir ses activités dans le domaine de la transparence, de la prévention et de la lutte contre la corruption.

Un arsenal juridique à l’appui
Outre cette Autorité, et la volonté clairement affichée de numériser tous les secteurs pour servir de rempart fiable contre le fléau de la corruption, plusieurs textes de loi ont été présentés par les services publics allant dans le sens de la moralisation de la vie publique et contribuer à la lutte contre la corruption. Un texte de loi régissant la profession d’huissier de justice a été adopté par les deux Chambres du Parlement.
Il vise à faire contribuer les huissiers de justice dans la lutte contre ce fléau qui a gangréné la société à tous les niveaux. Un autre texte de loi a été également adopté par le Parlement en attendant son passage devant le Conseil de la nation pour adoption. Il s’agit du texte de loi définissant les règles générales relatives aux marchés publics. Ce nouveau texte de loi constitue une étape importante vers la réalisation de la transparence.
Brahim O.

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