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TENSIONS DIPLOMATIQUES ENTRE ALGER ET PARIS : Incertitudes sur la tenue du COMFRA

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Conscient des enjeux stratégiques qui se cachent derrière l’exfiltration d’Amira Bouraoui, l’État algérien n’a pas attendu le coup de grâce diplomatique, pour réagir et afficher son indignation, pour une question jugée banale, mais qui relève en réalité de la souveraineté nationale. Une provocation inacceptable aux yeux de l’Algérie, par des manœuvres anticonstitutionnelles, qui risquent de porter un coup fatal aux perspectives économiques bilatérales.

Une intervention française « déguisée », et qui a quelque peu ébranlé cette stabilité dans les relations bilatérales et le réchauffement auquel était parvenu l’axe Alger-Paris sous l’impulsion des présidents Tebboune et Macron. Le rappel de son ambassadeur en France, illustre une fois de plus qu’outre passer les limites souveraines de l’Algérie n’est pas sans conséquence. On se souvient que lors du rappel de l’ambassadeur Mohamed Antar-Daoud  pour consultations, début octobre 2021, cette rupture diplomatique n’avait duré que 3 mois, puisque Antar Daoud a été remis dans ses fonctions le 5 janvier 2022. Mais cette fois ci, alors que les deux parties ont convenu d’approfondir davantage leur partenariat, en témoigne la visite du chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, le général d’armée Saïd Chengriha dans les bases françaises, ainsi que la visite prévue prochainement du président Abdelmadjid Tebboune à Paris, le rappel de Saïd Moussi « avec effet immédiat », évoque le début d’un nouveau chapitre de tensions, qui risque de durer. En effet, certains intérêts français ne semblent guère en harmonie avec l’Elysée, et les efforts de Macron pour améliorer les relations entre les deux pays. Non sans répercussions des deux côtés de la Méditerranée, ce dossier n’est pas pour arranger les affaires des deux pays, certes, mais perturbe beaucoup plus les projets d’investissement français et ses intérêts géostratégiques dans la région, plus que jamais dépendante des ressources énergétiques étrangères. Ainsi, au moment où les relations algéro-françaises s’intensifiaient, les vieux démons refont surface, à commencer par le lobby sioniste et ses disciples, qui ne ménageront aucun effort, pour profiter de cette « brouille » entre Alger et Paris.   Une cassure qui met notamment en péril la tenue de la 6e réunion du comité mixte économique algéro-français (COMFRA), le 16 février prochain à Paris. Une énième occasion pour les deux Etats de faire le point sur les progrès réalisés en matière de coopération et de partenariats, de renouveler la volonté commune d’inscrire les relations algéro-françaises dans une dynamique de progression, notamment dans les domaines stratégiques et d’avenir, qui tombent à l’eau. Les priorités de l’heure de la Commission sont sans équivoque de hisser la relation entre l’Algérie et la France au niveau du partenariat d’exception. En attendant une annonce officielle, le COMFRA sera, de fait, reporté à une date ultérieure. Pour les experts économiques, ce report est la conséquence directe d’une division au sein du pouvoir français qui est en train de prendre de l’ampleur, la goutte qui a fait déborder le vase, du côté des autorités algériennes. Et pourtant, la dernière rencontre entre le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, et l’ambassadeur de France en Algérie, François Gouyette, augurait de belles  perspectives dans le renforcement dans le domaine de l’industrie pharmaceutique et une opportunité pour les deux parties d’exprimer leur volonté de soutenir et d’encourager le partenariat bilatéral.

La diplomatie algérienne inébranlable à l’échelle internationale
Rappelons dans le sillage, les provocations, pour ne pas dire embrouilles volontaires causées par les propos d’un ex-ambassadeur en Algérie, lequel s’est attaqué ouvertement et systématiquement à l’Algérie.
La réponse algérienne, si ce n’est, s’être dressé devant la France, au niveau régional et dans le Sahel, histoire de réaffirmer son leadership diplomatique, sans se priver d’approfondir ses relations et de renouveler son amitié avec ses partenaires, a toujours prôné la sagesse. Pendant ce temps-là, la 10e session du dialogue stratégique algéro-britannique aura bel et bien lieu en mars prochain à Alger.
Un rendez-vous a fait l’objet de discussions lors de l’audience accordée, jeudi,  par le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, à l’ambassadrice du Royaume Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, Mme Sharon Anne Wardle. Pendant ce temps-là, les rapports avec la Hongrie se durcissent, sans oublier d’évoquer les derniers accords énergétiques signés avec l’Italie, et la bonne dynamique de partenariat qui s’annonce avec Cuba, ainsi que le rapprochement progressif avec la Russie. N’en déplaise aux lobbies sionistes et pro-marocains, ces partenariats illustrent une intense activité, de la part de l’Algérie, permettant de sceller de nombreux accords stratégiques, d’engager des projets structurants et de fixer des objectifs ambitieux renforçant la position de l’Algérie à l’échelle internationale.
Hamid Si Ahmed

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