Les travaux de la réunion de deux jours du Conseil des ministres des Affaires étrangères, en prévision de la tenue du Sommet arabe demain à Alger, dont une participation record de présidents, rois et princes des pays membres est attendue, ont connu une cadence soutenue et ont été fructueux. Notamment dans la relance de l’action arabe commune concernant les questions clés et prioritaires.
À savoir et à leur tête la question palestinienne, la stabilité et la souveraineté des pays arabes outre l’intensification de la coopération interarabe, notamment économique, dans un monde en mutations profondes.
À ce titre, le chef de la diplomatie nationale, Ramtane Lamamra a indiqué, hier après-midi, que la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères, préparatoire au Conseil de la Ligue arabe, avait permis de parvenir à des résultats « consensuels » à la faveur de « concertations riches et approfondies ».
Dans une allocution prononcée à la reprise des travaux de la deuxième journée de la réunion ministérielle, qui se sont poursuivis à huis clos, Lamamra a mis en avant « les résultats des concertations riches et approfondies tenues hier et ce matin ». « Je tiens à vous remercier tous pour votre patience, vos apports et l’esprit positif et constructif qui a caractérisé nos concertations et permis de parvenir à des résultats consensuels », a-t-il dit, ajoutant que ces résultats « faciliteront le travail de nos dirigeants ».
D’autre part, les déclarations et les propos de hauts responsables des pays membres de la Ligue arabe sont de bon augure pour les travaux du Sommet au niveau des chefs d’État. Les propos expriment l’espoir de voir le sommet d’Alger être le point de départ, de la relance de l’action arabe commune bien avant le début des travaux du Sommet, semblent avoir impacté positivement le cours des travaux préopératoire , pour l’élaboration des documents soumis au Sommet des chefs d’État des pays arabes pour examen et approbation, à partir de demain, au Centre international des conférences Abdelatif-Rahal, à Alger.
Si par l’inscription, par l’Algérie, de la question palestinienne en tête des priorités de l’ordre du jour du Sommet arabe d’Alger qui s’ouvre demain, la démarche a été saluée, par en premier lieu les Palestiniens, et les pays arabes, la signature par les 14 factions palestiniennes de la Déclaration d’Alger, de l’unification des rangs palestiniens a été pour réinscrire en tête de liste de l’agenda de la Ligue arabe la question palestinienne, après l’avoir relayer au second plan, en pretextant ici et là, depuis plus de dix ans, en raison des divergences inter-palestiniennes.
Par le retour en force du dossier et la question de la cause du peuple palestinien, eu sein de la Ligue arabe, ses membres, qui ont salué son inscription comme la priorité dans les travaux du Sommet d’Alger, celui-ci qui ouvre ces travaux demain, est appelé à faire preuve non seulement de responsabilité historique mais de volonté politique, d’abord en direction du peuple palestinien, en lutte pour sa liberté et son indépendance, mais aussi en direction des peuples arabes exigeant un soutien sans faille à la question palestinienne et à la condamnation effective de la colonisation israélienne et ses agressions au quotidien contre le peuple palestinien et des Lieux-saints de la ville d’El-Qods, dont la Mosquée Al-Aqsa.
Le président Tebboune avait affirmé que le sommet arabe « sera un succès, car l’Algérie n’a aucune autre intention derrière l’organisation de ce rendez-vous que d’œuvrer à l’unification des rangs arabes ».
Les différends, les divergences et les politiques de deux poids deux mesures, qui ont marqué la politique de pays arabes, notamment ces dix dernières années, ont montré leurs limites voire leur impact désastreux, sur l’ensemble de la région arabe, plongé dans des conditions difficiles, pour ne citer que la Libye, le Yémen et la Syrie, et bien avant l’Irak, etc…. non sans conséquences sur notamment la région, à ce jour, dans un monde changé et en pleine mutation profonde. La stabilité et la sécurité étant les conditions fondamentales pour toute projection et perspectives vers un développement socio-économique à même de sortir des conditions difficiles dans lequel sont plongés des pays arabes, alors que cette région recèle des potentialités importantes en richesses humaines et naturelles. Des richesses convoitées et exploitées par des puissances depuis le siècle passé, non sans être accompagné par une démarche politique, visant à nourrir les divergences et accentuer les tensions jusqu’à prendre en otage toute décision politique sur les questions déterminantes et de souveraineté.
Par la tenue du Sommet Arabe à Alger, l’Algérie qui a assuré toutes les conditions pour sa réussite, comme l’affirment l’ensemble des pays membres, depuis le début des travaux du rendez-vous arabe, la semaine passée, par les experts, puis les chefs de la diplomatie arabes, avant et après les travaux de leur Conseil, samedi et hier, l’Algérie a et offre l’opportunité aux pays membres de converger et dépasser les différents au profit d’un nouveau souffle et une nouvelle dynamique à l’action arabe, dans un contexte marqué par des bouleversements dans les rapports mondiaux que le monde arabe est appelé à rythmer aussi son cours, par l’adoption de nouvelles approches, entre pays arabes et ces derniers avec le reste du monde. Il est à rappeler que dans ses déclarations sur les préparatifs et la tenue du Sommet arabe à Alger, le Président Abdelmadjid Tebboune avait affirmé que le sommet arabe « sera un succès, car l’Algérie n’a aucune autre intention derrière l’organisation de ce rendez-vous que d’œuvrer à l’unification des rangs arabes », non sans manquer de faire observer que «les dernières années ont été marquées par une détérioration des relations et l’apparition de désaccords et de divergences entre plusieurs pays arabes ». « Tous les pays vont se retrouver en Algérie qui respecte tous les États » avait souligné le président Tebboune, relevant que « l’intérêt pour la Nation arabe de se rencontrer en Algérie qui est, de surcroît, la mieux placée pour unifier les rangs et mener des médiations pour régler certains différends ».
L’Algérie ayant toujours été à l’avant-garde de lancement ou de soutien d’initiatives favorables à la réconciliation et à l’entente entre les pays arabes, maintient ce cap, dans son action diplomatique et politique, de manière à rapprocher les points de vue ou de contribuer à dégager le consensus, en vue de concrétiser les aspirations des peuples arabes pour la paix, la solidarité, la stabilité et de surcroît porter haut et fort la cause palestinienne notamment par la défense des droits du peuple palestinien et sa lutte pour instaurer son État indépendant et souverain en Palestine et avec sa capitale El-Qods.
Karima Bennour