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RÉVISION DES PRIX DU GAZ : Alger attend de Madrid « une réponse rapide »

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Au moment où le président du gouvernent espagnol, Pedro Sanchez, quémande une rencontre avec les autorités algériennes à Alger, dans une tentative de rapprochement qui ne dit pas son nom, la crise entre les deux pays risque d’aller de mal en pis, sur le terrain « énergétique ».
Quoique le revirement de Madrid sur la question sahraouie est la pomme de discorde à la suite de laquelle l’Algérie a décidé, le 8 juin 2022, de suspendre le Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération, dans une riposte ferme et inédite dans les annales diplomatiques, l’approvisionnement en gaz algérien est un dossier sur lequel l’Algérie joue gros à l’effet de défendre ses intérêts supérieurs. En ce sens, et en tant que troisième fournisseur de l’Espagne, l’Algérie a maintes fois réaffirmé le respect de ses engagements contractuels, dont le partenaire ibérique en a même reconnu la fiabilité.
Cependant, depuis fin juin 2022, Sonatrach a signifié clairement, à son partenaire Naturgy, sa décision de revoir à la hausse les prix du gaz pour les adapter à l’évolution actuelle du marché. Mais depuis lors, la partie espagnole traîne les pieds et l’Algérie, au demeurant, attend toujours une réponde « rapide ».
C’est ce qu’a révélé El Confidencial qui cite des sources algériennes haut placées et bien au fait du dossier. Dans la foulée de la crise entre les deux pays, la question de la révision à la hausse des prix du gaz comme corollaire « fait peser une menace sérieuse sur l’approvisionnement de l’Espagne en gaz algérien », commente ce journal, indiquant toutefois que les Espagnols « prennent tout leur temps » alors que les Algériens « s’impatientent de plus en plus ». En sus, et selon la même source, le contrat gazier entre Sonatrach et Naturgy, la société qui gère l’essentiel de l’approvisionnement en Espagne, est actuellement « paralysé ».
Face à la requête de Sonatrach, Naturgy « doit maintenant » répondre pour dire « s’il accepte ou non les nouvelles conditions de la partie algérienne », indique le journal, dont les sources algériennes citées, «  n’excluent pas de couper l’approvisionnement si les conditions ne sont pas acceptées dans un délai raisonnable. » C’est le cas en effet de le dire puisque les engagements tels qu’ils sont consignés dans le contrat d’approvisionnement du gaz algérien pour l’Espagne recèlent des clauses qui stipulent le réajustement des prix suivant l’évolution du marché.
Voilà donc ce qui s’apparente à une mise en demeure de la partie algérienne envers le partenaire espagnol qui, si jamais ce dernier continue à trainer sur sa réponse à propos des négociations sur la révision des prix du gaz, l’Algérie aura le dernier mot.
Farid Guellil

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