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MUSIQUE : Nassim Youcef et Abderrahmane El-Kobbi animent un concert chaâbi à Alger

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Un récital de musique Chaâbi a été animé mercredi soir à Alger par Abderrahmane El-Kobbi et le jeune Nassim Youcef, en ouverture du programme d’animation initié par l’Office national de la Culture et de l’Information (ONCI) durant le mois de Ramadhan. Dans une ambiance conviviale, Youcef Nassim est apparu sous les applaudissements du public de la salle Atlas qui a pu apprécier le rendu de l’artiste durant une quarantaine de minutes, suffisantes pour faire montre de toute l’étendue de son talent, à travers une maîtrise technique de l’instrument et une voix présente et étoffée, dotée d’une large tessiture.
Affirmant s’être « imprégné, depuis son jeune âge, de la grande expérience du Cheïkh Abderrahmane El-Kobbi », Nassim Youcef a interprété, entre autres pièces de circonstance, empreintes de spiritualité, « Ya men lahou ibdaê essifet », « Dekket el-qelb », un qcid du grand poète, Sidi Lakhdar Benkhelouf et « Sellou âla tib ledhkar ».
Le jeune Nassim Youcef, « promis à une belle et grande carrière », selon Abderrahmane El-Kobbi, a conclu sa prestation avec un hommage dédié au regretté Amar Ezzahi (1941-2016), un autre de ses maîtres et une des icônes de la chanson chaâbi, interprétant « Ach âddebni law ma dj’fek zad liâat ». Né en 1987 au quartier populaire de Bab El-Oued, Nassim Youcef a grandi sous l’influence de grands maîtres de ce genre populaire, à l’instar de Abderrahmane El-Kobbi, Dahmane El-Harrachi, Amar Ezzahi, et Kamel Messaoudi.
Entré au conservatoire national d’Alger alors qu’il n’avait que 6 ans, le jeune artiste a poursuivi sa formation en intégrant l’association andalouse « El Moussilia » d’Alger. Premier prix au conservatoire en 2006, Nassim youcef, va s’investir davantage dans la musique, et participer à différents concours artistiques obtenant plusieurs distinctions au « Festival national de la chanson Chaâbi » (2008) et le prix, « El-Hachmi Guerouabi »(2014). Au tour du maître très attendu, Abderrahmane El-Kobbi d’enchanter l’assistance avec un ensemble de pièces dans le genre Madih. Dans des atmosphères de grands soirs, le Cheikh a entonné une quinzaine de pièces aux variations modales et rythmiques très appréciées par les spectateurs, les embarquant dans une randonnée onirique à plusieurs stations, à travers entre autres pièces, « Ya badiê el hosn » et « Ya Mohamed hay sidi ». étalant son savoir faire avec une voix puissante et porteuse de ce genre populaire très prisé, en particulier, durant le mois sacré du Ramadhan, le chanteur, au charisme imposant, a judicieusement exploité tous les espaces de la mesure, tant sur le plan de l’interprétation vocale que sur celui du jeu de la mandole, son instrument de prédilection. Du haut de ses 47 ans d’expérience, la maître Abderrahmane El Kobbi a séduit les spectateurs, avec qui il a interagi, enchaînant dans la joie du moment des pièces qu’il a mené dans une succession de modes, Sehli, Zidène et Raml El Maya, entre autre. l’Office national de la culture et de l’information (ONCI) a programmé durant le mois sacré de Ramadhan à la salle Atlas d’Alger, des soirées artistiques animées par des artistes de différents genres de la chanson algérienne, à l’instar de, Lounis Aït Menguellet, Mehdi Tamache, Didine Karoum, Nasreddine Galiz, Sid Ali Lekkam, Mohamed Chetouane et Nassim Bey.

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