Accueil ACTUALITÉ ALGÉRIE – IRAN : Tebboune et Raïssi actent le rapprochement

ALGÉRIE – IRAN : Tebboune et Raïssi actent le rapprochement

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Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a entamé samedi une visite officielle qui l’a fait emmener du Qatar au Koweït, où il est arrivé hier après-midi, a fait d’importantes rencontres. Non seulement avec ses homologues des pays hôtes où la coopération économique et l’action arabe commune en prévision du prochain sommet arabe ont été discutées.

Mais aussi et surtout, le chef de l’Etat a profité l’occasion du Forum des pays exportateurs de gaz pour s’entretenir à tête-à-tête avec son homologue iranien. Un pays allié et stratégique de l’Algérie dont le nouveau rapprochement opéré par les présidents des deux pays a provoqué, août 2021, la réaction hostile d’Israël depuis Rabat.
En effet, nous apprend un communiqué de la présidence de la République, le président Tebboune s’est entretenu, hier à Doha, avec son homologue iranien, Ebrahim Raïssi. Les entretiens du jour entre les deux chefs d’Etat- qui se sont déjà échangé les messages d’amabilité et de bienséance en août dernier par le biais du Premier ministre Aymène Benabderrahmane alors en déplacement en Iran- se sont déroulés en marge de leur participation au 6e sommet du GECF tenu le même jour à Doha.
Et comme il fallait s’y attendre, et bien que les pourparlers ne s’arrêteront pas là, en si bon chemin pour ainsi dire d’emblée, « les relations algéro-iraniennes ont été évoquées lors de cette rencontre qui s’est déroulée en présence du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra et de l’ambassadeur d’Algérie au Qatar, Mustapha Boutoura. »
En effet, le rapprochement entre Alger et Téhéran, bien qu’il ne date pas d’aujourd’hui, est ravivé depuis l’investiture du président Iranien le 5 août 2021. Une cérémonie à laquelle le président Tebboune avait été conviée, mais par contrainte d’agenda visiblement il s’était fait représenter par son Premier ministre.
On s’en souvient. À cette occasion, Benabderrahmane avait transmis au président iranien, Ebrahim Raïssi, « les félicitations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ainsi que ses vœux de succès et de réussite dans l’accomplissement de ses missions présidentielles ». Et cet événement fort remarquable sur la scène internationale n’a pas échappé à la vigilance d’Israël qui craint alors pour ses ambitions stratégiques dans la région depuis notamment la conclusion des accords d’Abraham, avec le Maroc surtout, et sous le parrainage de l’ancien président américain, Donald Trump. Pour preuve, la déclaration pour le moins belliqueuse de Yair Lapid, le ministre israélien des Affaires étrangères, en visite à Rabat mi-août 2021.
Le diplomate israélien avait avoué publiquement la préoccupation de son pays du rapprochement entre Alger et Téhéran, et lequel était largement affiché à l’occasion de la participation de Benabderrahmane à l’investiture de Raïssi. Alors, le nouvel homme fort de l’Iran avait qualifié les relations avec l’Algérie de stratégiques et de fortes. Il suffisait alors d’une telle déclaration signant la consolidation de l’alliance stratégique avec l’Algérie, pour que l’entité sioniste s’irrite et craint pour ses projets diaboliques auquel est associé à desseins le royaume du Maroc. Dès lors, faut-il s’attendre à nouveau à une réaction hostile dans la mesure où le rapprochement entre Alger et Téhéran est mis au grand jour à Doha ? Fort probable.
Farid Guellil

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