Poussé dans ses derniers retranchements et acculé de toutes parts sur la question sahraouie, la dernière colonie en Afrique, le royaume du Maroc est plus que jamais aux abois. Le dernier acte qui le désavoue et le traine dans la boue sur la scène internationale n’est autre que la participation de la RASD, par le biais de son président Ibrahim Ghali, au sommet Union européenne-Union africaine de Bruxelles. Appelé à donner lecture à cet événement qui reste en travers de la gorge du Makhzen, L’envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb, Amar Belani- il n’en reste que lui pour le confirmer- sonne le glas pour royaume du Maroc. Pour le diplomate algérien qui s’est exprimé à l’APS, « la participation active » de la République sahraouie représentée par son président Ibrahim Ghali, au 6e Sommet de l’UA et de l’UE, se veut « un échec retentissant du royaume marocain et a battu en brèche entièrement toutes ses prétendues thèses de liquidation de la cause sahraouie ». À ce cinglant revers diplomatique, Belani en rajoute une couche pour évoquer les tentatives vaines de Rabat de faire sortir la RASD des instances de l’Union africaine. Autrement, a-t-il souligné, la participation de la République sahraouie au sommet de Bruxelles « intervient dans le sillage d’un autre revers des illusions du Maroc pour la suspension de la qualité de membre de la République arabe sahraouie démocratique au sein de l’UA ». En effet, les décisions prises lors du 35e Sommet africain, comme la réactivation du mécanisme de la Troïka africaine sur la cause du Sahara occidental, font que l’UA s’acquittera désormais d’ « un rôle actif dans la résolution du conflit sahraoui ». Chemin faisant, Belani a salué, dans ses déclarations citées par l’APS, « les avancées réalisées, ces derniers temps, par la cause sahraouie en Amérique centrale et en Amérique latine et qui ont été couronnées par la reconnaissance à nouveau par la Bolivie, le Pérou et le Honduras, de la République sahraouie, des avancées qui seront assurément et prochainement suivies d’autres étapes semblables d’autres Etats dans la région ».
F. Guellil