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UNE DÉLÉGATION D’INVESTISSEURS EN TOURNÉE EN ALGÉRIE : Les Américains à l’assaut du marché agricole

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Dans le cadre de la prospection des opportunités d’investissement et de partenariat dans le domaine agricole, une délégation d’investisseurs américains effectue une tournée en Algérie du 15 au 23 janvier. Ces investisseurs séjournent en Algérie à l’initiative du Conseil d’affaires algéro-américain (USABC) en collaboration avec l’Ambassade d’Algérie à Washington, rappelle-t-on.

Ils auront pour mission de prospecter les possibilités de partenariat qu’offre le marché algérien, notamment dans le domaine de la production et l’équipement agricole. Des visites dans neuf wilayas (Oran, Mostaganem, Mascara, Annaba, Souk Ahras, Guelma, Khenchella, El-oued et Hassi Messaoud),  figurent dans l’agenda de cette délégation, Baptisée « US agriculture road show to Algeria 2022 »,  et composée de  14 cadres représentant sept entreprises américaines qui opèrent dans différentes filières agricoles.
Parmi les entreprises américaines présentes dans cette délégation figurent la société « AgRI International » spécialisée dans les solutions agricoles clés en main, la société « Roberts International Agricultural Development LLC » qui active dans la production laitière et dans la construction de parcs d’engraissement de bovins de boucherie, et « Texas Biotechnology Inc », qui a développé une gamme de produits de bio-régénération des sols.
On notera également la présence de représentants de la société « Five-G Consulting Inc » qui propose l’expertise de ses ingénieurs dans la planification d’installations de fermes laitières, ou encore « Reinke » qui propose, notamment, des solutions d’irrigation ainsi que la société « Staheli West Inc » qui produit des machines de mise en balles de foin/fourrage, et « Atlas Group » qui « a réussi de nombreux projets en Algérie dans les secteurs de la construction et de l’agriculture », selon l’USABC.
Lors de leurs différentes escales les experts américains feront des présentations dans des domaines tels que l’irrigation, l’alimentation du bétail, la conception du modèle américain des fermes laitières, les nouvelles technologies dans la conception, la construction, la conception et l’exploitation de la ferme laitière ou comment gérer l’agriculture à grande échelle en utilisant le matériel adéquat. Les membres de la délégation américaine pourront, également, présenter leurs entreprises devant le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, ainsi qu’aux membres de la Chambre nationale d’agriculture, et des agriculteurs de la région d’Alger, à l’occasion de la tenue de la conférence américaine sur l’agriculture en Algérie le 22 janvier.
Ils pourront, en outre, le même jour tenir des réunions d’affaires avec leurs homologues algériens organisées, notamment, par la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC). Il y a lieu de noter que cette délégation a séjourné dimanche 16 janvier à Oran où elle a rencontré des représentants de la Chambre de commerce et d’industrie de l’Oranie (CCIO), les représentants de la Chambre de l’agriculture et de la Coopérative des céréales et des légumes secs (CCLS), ainsi que les responsables de la Direction des services agricoles.

Coup de pouce pour stimuler la production du blé
Par ailleurs, il y a lieu que l’expérience américaine en matière de production de céréales avait été testée dans la wilaya d’Ouargla. Le recours à l’arrosage sous pivot dans des parcelles pilotes avait permis d’enregistrer trois récoltes/an. Toutefois, cette expérience n’avait pas suscité l’intérêt des agriculteurs de la région en raison de son prix de revient. Le prix d‘achat de blé par la CCLS ne couvrait pas les frais de production. Les agriculteurs avaient invoqué les prix prohibitifs de la production (électricité pour faire fonctionner le système d’arrosage, carburant pour les pompes d’arrosage, impôts et autres), n’étaient pas amortis par les revenus de blé produit. Ces derniers avaient proposé un tarif préférentiel pour ce blé au coût de production élevé, une demande refusée au motif que les prix d’achat sont fixés par une loi votée par l’Assemblée populaire nationale  et qui prend en considération le soutien de l’État au prix de la farine et de la semoule.
Cependant, l’augmentation des prix d’achat du blé tendre et dur auprès des agriculteurs décidée dimanche par le Conseil des ministres et la visite de cette délégation américaine pourraient relancer l’expérience et faire du Sud le futur grenier du pays.
Slimane B.

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