Le roi du Maroc se délie des accords conclus en 1991, par son père Hassan II, avec le Front Polisario pour l’organisation d‘un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui.
C’est un véritable « parjure », qu’il vient de commettre en affirmant que la marocanité des territoires sahraouis, occupés en 1975, n’est pas à négocier. Dans un discours, adressé à ses sujets, Mohammed VI a renié le processus de décolonisation du Sahara occidental, inscrit pourtant à l’ordre du jour de l’Onu depuis 1963. La communauté internationale qui avait misé sur une solution négociée du conflit qui oppose le Maroc au Front Polisario. Dans son discours, qui donne tout l’air d’être rédigé sous les conseils éclairés d’un « gourou » israélien, où il n’a pas pipé mot sur l’assassinat des trois ressortissants algériens, il s’est permis de défier la communauté internationale en affirmant que son pays ne conclura plus d’accord de coopération avec des pays qui ne reconnaitraient pas la souveraineté du Maroc sur les territoires sahraouis occupés.
C’est une véritable tentative de fuite en avant, que vient de faire le roi du Maroc qui semble ne pas faire cas des arrêts de la cour de justice européenne qui vient de déclarer caducs des accords de pêche, conclus avec des pays de l’UE. Ces accords qui englobaient les eaux territoriales comme zones de pêche, ont été déclarés contraires à la légalité internationale. Il faut préciser dans ce cadre, que cette façon d’agir est copiée sur le comportement de l’entité sioniste qui ne reconnait pas les traités internationaux excluant les produits agricoles des territoires palestiniens occupés en 1967. Cela a poussé Israël, pour contourner l’embargo à faire voyager ses produits agricoles qui sont étiquetés par ses pays alliés du Moyen Orient pour les faire admettre dans l’espace européen. Le Maroc qui est pourtant partie prenante du processus de règlement du conflit sahraoui engagé par l’Onu, depuis 1991, semble aujourd’hui plongé dans une politique de pourrissement dont les conséquences seront désastreuses pour l’ensemble de la région du Maghreb. Son roi, semble avoir choisi la voie de la confrontation ce qui légitime la résistance des combattants du Front Polisario. Depuis sa lune de miel avec Israël, il a durci son discours versant dans un extrémisme dont le prix sera très lourd pour le peuple marocain, considéré comme chair à canon par son souverain. Il faut rappeler au roi du Maroc que nul rebuffade ne pourra faire barrage au processus de règlement du conflit adopté par la communauté internationale.
La dernière résolution du Conseil de sécurité le réaffirme d’ailleurs ce que semble ignorer le roi qui a défié, dans son dernier discours tout le travail réalisé par les envoyés spéciaux du secrétariat général des Nations unies depuis 1991.
La communauté internationale devra apprécier cette reculade du Maroc qui vient de confirmer que sous les « conseils éclairés » de son nouveau mentor Israël, il joue au pyromane et au Néron prêt à mettre le feu dans toute la région du Maghreb. Il doit savoir que les peuples de la région ne sont pas prêts de s’engager dans la voie suicidaire où il s‘est fourvoyé.
Le bellicisme qu’il affiche ostentatoirement aujourd’hui ne fera que lui brûler les doigts car les peuples de la région ne se laisseront pas faire et la décolonisation des territoires du Sahara occidental n’est qu’une affaire de temps.
Slimane B.