« Sortir avec, non seulement, une vision claire mais aussi avec des modalités pratiques de coopération en vue de développer l’investissement et, par là même, toute l’économie, et ce, en premier lieu, les pays de la zone arabe et de l’Afrique, avec extension vers ceux de l’Asie et de l’Europe », selon les organisateurs.
C’est dans cet objectif qu’ont été ouverts officiellement, hier à Alger, les travaux de la septième édition du Forum africain d’investissement et du commerce (AFIC7). Ces travaux durent deux jours, les 24 et 25 mai courant, sous le thème ‘Production Africaine’.
Le directeur général du Centre arabo-africain d’investissement et de développement (Caaid), Amine Boutalbi, a relevé dans son intervention que « les dix prochaines années verront une révolution économique en Afrique, au vu de ses potentialités et de ses richesses et ressources naturelles. Elle sera, à ce titre, le centre d’intérêts des pays développés et grandes sociétés multinationales ». Il a rappelé l’objectif tracé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, d’atteindre les 5 milliards de dollars d’exportation hors hydrocarbures. « La démarche du Caaid s’inscrit justement dans cette optique, en vue de concrétiser ces orientations. Elle s’inscrit également dans la mise en œuvre des dispositions de l’Accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine, dont l’Algérie a été parmi les premiers pays initiateurs et signataires », a-t-il précisé.
À cette occasion, les intervenants des différents pays ont convergé vers le constat peu reluisant de la situation économique des pays africains arabes. À ce titre, l’ambassadeur du Soudan a affirmé que l’Afrique, qui dispose de nettement plus de moyens humains, financiers et de ressources naturelles, reste loin derrière en matière de développement économique, comparée à la Chine et l’Inde qui sont aujourd’hui, respectivement, la deuxième et la septième économies du monde. Le représentant du Sénégal a signalé que la part de l’Afrique en matière de commerce international ne représente que l’insignifiant poucentage de 2,5%, alors qu’elle dépassait les 4% dans les années 70 et 80.
De son côté, le chargé des affaires consulaires et économiques à l’ambassade de Guinée dans notre pays, Sidi Mohamed Sano, a regretté que « l’Algérie soit totalement absente dans ce pays presque émergent, comparée au Maroc, à la Turquie et à la Chine ». Pour lui, « l’Algérie, qui dispose d’énormes potentialités, ainsi que de l’expérience et du savoir-faire dans plusieurs secteurs, doit être nettement plus offensive pour dénicher des partenariats et des marchés dans son pays en plein développement, et ce, dans les domaines des industries agroalimentaire et mécanique, ainsi que celui des télécommunications ». Pour rappel, organisé par le Caaid, cet évènement revêt une grande importance pour notre pays puisqu’il est placé sous le patronage du président Tebboune. Plusieurs ambassadeurs d’États arabes et d’Afrique, ainsi que des représentants des organisations et instances internationales y ont participé en présentiel et par visioconférence. En plus, une importante exposition est tenue tout au long des deux jours. Pas moins de 80 entreprises publiques et privées intéressées par l’exportation et l’investissement dans des pays de l’Afrique exposeront une large gamme de produits locaux.
Lyes Ayoub
L’Algérie signe une convention de partenariat avec l’Ukraine
L’Algérie et l’Ukraine ont procédé, hier, à la signature d’une convention de partenariat, en vue de développer le partenariat économique, ainsi que l’échange d’expérience et de savoir-faire. Signée en marge des les travaux de la septième édition du AFIC7, cette convention est la première du genre. Elle concerne plusieurs secteurs tels que l’industrie, l’agroalimentaire, les services et autres. L’ambassadeur de l’Ukraine, Maxime Sobh, avait exprimé, lors de manifestations précédentes du Caaid, la volonté de son pays de développer la coopération avec le nôtre.
L. A.