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ÉCHEC DU PROCESSUS DE RÈGLEMENT DE LA QUESTION SAHRAOUIE : Le Conseil de sécurité pointé du doigt

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L’ancienne directrice des affaires juridiques au sein de la MINURSO, Kathleen Thomas, a affirmé que la seule solution au conflit du Sahara occidental était l’organisation d’un référendum d’autodétermination, imputant aux membres du Conseil de sécurité la responsabilité de l’échec du processus de règlement.
Dans un entretien accordé au site « Sahara occidental 24 » sur les tentatives du Conseil de sécurité pour la modification de la terminologie, en vue de passer d’un contexte de décolonisation à une « réalité politique » sous ce qu’il appelle « solution politique », Mme. Kathleen a réaffirmé que « la solution politique ne peut être une alternative au référendum sauf si ce dernier faisait partie de cette solution ». Elle a déclaré: « Le Maroc a initialement accepté une solution politique lorsqu’il a accepté en 1991 le règlement du conflit sur la question de la souveraineté dans le cadre d’un référendum organisé par les Nations unies », exprimant sa conviction que la seule solution politique que le Maroc accepterait, serait celle garantissant sa souveraineté sur le Sahara occidental et privant les Sahraouis de leur droit ». L’ancienne responsable a estimé, en outre, que les négociations entre les deux parties au conflit sous l’égide des Nations unies « ne résoudront pas le conflit, mais permettent seulement à la partie dominant la plus grande partie du territoire (le Maroc) de consolider cette domination ». Évaluant le travail de la Mission des nations unies chargée de l’organisation du référendum pour l’autodétermination au Sahara occidental (MINURSO), au cours des 30 dernières années, Mme Kathleen a estimé que » la commission électorale ne contrôlait pas le processus de formulation de demandes et  n’avait pas la capacité de savoir si les demandes ont été bloquées ou non ». À ce propos, elle a évoqué « les obstacles que le Maroc avait dressé depuis le début de l’inscription sur les listes électorales, relevant que « le Royaume empêchait les membres de la MINURSO de s’entretenir avec les candidats à l’inscription sur les listes électorales dans les zones qu’il contrôle ».  « Le Maroc a présenté un certain nombre de candidats qui ne remplissent pas les critères », a-t-elle fait savoir. « Après le refus du Maroc de poursuivre le processus du référendum, l’ONU aurait dû prendre des mesures pour honorer sa promesse d’organiser le référendum, mais elle ne l’a pas fait. C’est pourquoi la MINURSO n’avait pas accompli sa mission, à savoir : organiser un référendum régulier », a-t-elle ajouté. Kathleen Thomas  a tenu le chef de la Mission Eric Jensen, les plus hautes autorités de l’ONU et les membres du Conseil de sécurité pour responsable de l’échec du référendum.
M. B. 

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