Après son interpellation à l’issue d’une marche du Hirak, et la découverte de l’implication de cinq activistes dans l’affaire, arrêtés pour « association de malfaiteurs », « diffusion de fausses informations de nature à troubler l’ordre public », « atteinte à la vie privée d’un enfant et son exploitation à des fins contraires à la morale », « incitation à la débauche » et « détention de stupéfiants », le mineur Chetouane Mohamed Arezki Saïd a été placé dans un centre spécialisé dans la protection des enfants.
En effet, selon un communiqué rendu public lundi, le juge des mineurs près le tribunal de Sidi M’hamed (Alger) a ordonné le placement du mineur Chetouane Mohamed Arezki Saïd dans un centre spécialisé dans la protection des enfants, et ce après avoir constaté chez ce dernier des comportements contraires aux mesures prises auparavant en sa faveur. La même source explique qu’ «En application des dispositions de l’article 11 du Code de procédure pénale et pour éclairer l’opinion publique sur l’évolution de l’affaire du mineur Chetouane Mohamed Arezki Saïd, le parquet de la République près le tribunal de Sidi M’hamed tient à préciser qu’en parallèle aux poursuites judiciaires engagées contre les prévenus, majeurs, impliqués dans l’exploitation et l’instrumentalisation du mineur susnommé, il a été procédé, en date du 05/04/2021, à l’ouverture d’un dossier relatif à l’enfant mineur, exposé à un danger moral, devant la juge des mineurs qui avait décidé, pour l’intérêt de l’enfant, de le remettre à sa mère en tant que mesure de protection prévue par la loi, notamment la loi sur la protection de l’enfance, en ordonnant à sa mère de prendre toutes les mesures nécessaires à sa prise en charge et de veiller à son éducation», est-il souligné. «En dépit de cette mesure», poursuit le texte du Parquet, « il a été constaté chez le mineur des comportements contraires aux mesures décidées en sa faveur par la juge des mineurs, et ce après avoir observé sa participation à des marches non autorisées en compagnie de personnes majeures et la poursuite de son exploitation et instrumentalisation». Et au procureur de conclure que «Vu les réquisitions du parquet, Madame la juge des mineurs a procédé en date du 25/04/2021, au changement des mesures prises à l’encontre de l’enfant mineur en ordonnant son placement dans un centre spécialisé dans la protection des enfants», a-t-il indiqué.
Campagne de manipulation
Il est a rappelé que plusieurs tentatives de manipulation du Mouvement populaire ont été déjouées par les services de sécurité, à l’instar des manœuvres de l’organisation Rachad et celles du mouvement MAK visant à semer le chaos lors des marches pacifiques. D’ailleurs à la fin du mois de mars passé les membres de l’Armée nationale populaire ont réussi le démantèlement d’une « cellule criminelle » du MAK qui planifiait des attentats, selon un de ses ex-membre dénommé Hadar Nouredine, « un plan criminel perfide visant à perpétrer ces attentats pour exploiter, ensuite, les images dans leurs campagnes subversives et implorer l’intervention étrangère dans les affaires internes du pays » précise la même source pour qui ce plan a levé le voile sur « l’implication de plusieurs membres du mouvement séparatiste MAK, ayant bénéficié d’entrainements au combat à l’étranger avec le financement et le soutien de pays étrangers. Ces dernières (manœuvres) ont fait de même, au début des évènements en Syrie, Libye, Égypte et Tunisie et dans les pays ayant connu « les révolutions de couleurs ». Également pour l’organisation Rachad dont l’un de ses dirigeants, Larbi Zitout – poursuivi pour gestion et financement d’un groupe terroriste ciblant la sécurité de l’État et l’unité nationale, faux et usage de faux et blanchiment d’argent, dans le cadre d’une bande criminelle, la propagation de la pensée obscurantiste et la multiplication des tribunes entretenant le discours extrémiste incitant à la haine. Et ce, à travers les réseaux sociaux, notamment Facebook et YouTube, Rachad est soupçonné de chercher à infiltrer et entraîner, dans la violence, le mouvement pacifique du Hirak.
S. Oub.