Les enseignants du cycle primaire de l’éducation ont organisé, hier en réponse à l’appel de la coordination nationale des enseignants du primaire, une journée nationale de contestation pour exiger au ministre Ouadjaout le respect de ses engagements envers ce corps éducatif.
Alors qu’une grève a été observée au niveau des différents établissements de ce palier à l’échelle nationale, les enseignants du primaire ont été nombreux à se rassembler devant les directions de l’Education dont notamment l’annexe du ministère sise à Ruisseau à Alger. En effet, une centaine de personnes se sont donné rendez-vous, aux premières heures de la matinée, pour tenir leur action qui a pour objectif de rappeler au ministère de l’Éducation ses promesses qu’il n’a pas tenues.
Approché sur place, l’un des représentants de cette coordination, Tlemçani Mohamed Bilal, a expliqué que le MEN n’a plus donné de suites aux engagements qu’il a pris dont essentiellement l’application du décret 14/266. «Nous sommes ici aujourd’hui pour dire qu’on est là, et que nous restons attachés à nos revendications que la tutelle avait pourtant reconnues il y a une année, mais qu’elle n’a pas appliqué sur le terrain» a déclaré le contestataire. Et d’ajouter; «Si nous sommes là, c’est pour trouver des solutions à nos problèmes, car les enseignants du primaire sont fatigués et n’en peuvent plus de la charge qui pèse sur eux». Dénonçant par la même, l’attitude du ministère ayant refusé de signer le préavis de grève déposé par la coordination, Tlemçani évoque quelques revendications des enseignants du primaire dont la révision des programmes, l’amélioration du pouvoir d’achat, et la numérisation. À une question de savoir ce que la coordination envisage de faire, dans le cas du maintien du silence de la part de la tutelle, la même source a souligné qu’il sera décidé dans ce cas d’aller vers des actions d’envergure notant, cependant, que ceci sera exclusivement du ressort du conseil national de l’organisation.
Également approché, Bachir Kouas, qui est représentant de la coordination à Alger-ouest, explique que les rassemblements organisés au niveau de toutes les directions et celui devant l’annexe du ministère à Alger, ont pour but de réitérer l’engagement de la coordination d’aller vers le bon sens du changement pour l’école et pour la société. « Nous sommes ici, également, pour secouer le MEN qui continue de nous ignorer et de faire la sourde oreille face à nos revendications légitimes et ce après avoir pourtant utilisé les sceaux de la république dans des engagements non tenus », a-t-il ajouté.
Kouas a expliqué, dans ce sens, qu’il y a eu plusieurs rencontres avec les responsables du ministère de l’Éducation ayant abouti à la prise d’engagements écrits mais qui ne sont jusqu’au jour d’aujourd’hui pas appliqués. De ce qui est, d’autre part, des revendications de la coordination, notre interlocuteur explique qu’il y a celles qui concernent les enseignants de manière directe, comme l’amélioration des conditions socioprofessionnelles. Il il ya celles, a-t-il ajouté, qui nécessitent « l’union avec d’autres franges de la société tels que les parents d’élèves, les acteurs associatifs, et les politiques ».
Ania Nait Chalal