Les fonctionnaires des impôts sont en grève de trois jours, depuis hier, en raison, selon le syndicat autonome des fonctionnaires des impôts (SAFI), d’absence de réponses à leurs revendications remises aux autorités compétentes, après le gel de leur préavis de grève de décembre dernier, suite aux promesses de la première responsable des impôts quant à la prise en charge de leurs doléances. L ors d’une conférence de presse des membres du Syndicat autonome des fonctionnaires des impôts (SAFI) , dont son secrétaire général, M. Bouallègue, celuici a indiqué sur leur débrayage de trois jours, depuis hier, qu’il ne s’agissait nullement « d’une action pour accuser ou acculer la directrice, » mais pour solliciter a-t-il poursuivi « les hautes autorités du pays, à leur tête le président de la République, afin de prendre en charge les différents problèmes socioprofessionnels du secteur» a –t-il déclaré . « Ne trouvant pas d’écho, ni de véritable concrétisation des promesses» des autorités compétentes, dont les premiers responsables de ce corps, le premier responsable du syndicat avait annoncé, samedi, le débrayage, «une démarche extrême » en réponse au silence des responsables du secteur. La grève du personnel des services des impôts coïncide, avec l’opération d’acquisition de la vignette automobile qui prend fin demain, mercredi. Sur le choix du calendrier du débrayage, le SG du SAFI a déclaré que « nous ne voulons pas léser le citoyen, mais nous n’avons pas le choix si nous voulons que nos conditions socioprofessionnelles s’améliorent» et d’ajouter que leur mobilisation risque de connaître un «durcissement» , notamment une grève illimitée qui «n’est pas écartée ». Les revendications des fonctionnaires des impôts inscrites dans une dizaine de points, ont trait, en premier comme le souligne le SAFI, à « l’application immédiate de la loi organique et du système compensatoire en souffrance », la protection des employés des impôts des «abus et pressions des organes externes de contrôle et des lobbies» et « la numérisation totale du secteur des impôts ». Aussi il est demandé « l’extension de la qualité de police judiciaire au maximum d’employés des impôts », « l’ouverture des centres d’impôts de proximité, avec l’achèvement rapide des chantiers en souffrance », la «valorisation» des jeunes cadres détenteurs de diplômes d’études supérieures et leur inscription « en priorité dans les systèmes de promotions professionnelles ». Hier, le débrayage des fonctionnaires des impôts auquel a appelé, le SAFI a été observé, à travers de nombreuses wilayas du pays, par des sit-in des travailleurs, tenus devant les sièges des directions des impôts, au niveau local ou de la wilaya.
Karima B.