Après plus de 10 mois d’arrêt, à savoir depuis l’avènement de la pandémie de la Covid-19 en Algérie, le métro d’Alger n’est toujours pas inclus dans la liste des activités concernées par la reprise partielle ou complète, et ce contrairement aux transports urbains, entre wilayas ou au transport ferroviaire.
Pourtant à en croire les responsables de l’entreprise, toutes les conditions sont réunies pour la reprise de l’activité du métro, en attendant que la décision finale soit prise par le gouvernement. Le directeur général de l’Entreprise du métro d’Alger (EMA), Ali Arezki, avait assuré en janvier dernier qu’un plan de reprise avait été même élaboré. Ce plan comporterait, selon le même responsable, deux volets. Le premier consiste à l’adaptation de l’offre de transport afin d’assurer le transport des usagers dans de bonnes conditions sanitaires, à travers lequel il a été fixé les horaires d’exploitation de 7h00 à 19h00, et la mise en place d’un programme d’exploitation avec une rame chaque 4 minutes 30 pour éviter l’entassement à l’intérieur des rames.
Le second volet, concerne pour sa part le protocole sanitaire qui a été mis en place pour la lutte et la prévention contre la propagation de la pandémie. Il englobe le port obligatoire de la bavette, la prise de température et à l’entrée des stations et à l’intérieur de la gare un marquage au sol et le gère-files ont été également placés pour le respect de la distanciation physique. S’agissant de l’aération, le DG de l’EMA a assuré qu’au bord du métro, les rames seront ventilées, aérées et nettoyées régulièrement avant et après chaque trajet. Toutefois, il a précisé que la reprise sera progressive et contrôlée avec la limitation du nombre de voyageurs à 50 % des capacités des rames.
Les usagers s’interrogent donc sur les raisons de l’exclusion de ce moyen de transport des opérations de levée de restrictions, qui est pourtant très pratique notamment pour les travailleurs qui se retrouvent depuis son arrêt pénalisés.
Ceci au moment où le gouvernement a décidé de la levée des mesures de restriction de certaines activités commerciales. Il a été en effet décidé dimanche dernier l’ouverture des marchés de vente des véhicules d’occasion autorisée tous les 15 jours, la levée de la mesure de limitation du temps d’activité à 21 heures concernant les établissements exerçant dans plusieurs activités commerciales, la levée de la mesure de limitation des activités des cafés, restaurants et fast-food à la vente à emporter uniquement. Il a été également décidé de l’ouverture progressive et contrôlée des stations thermales et des centres de thalassothérapie, à l’exception des bains collectifs, la reprise de l’ensemble des activités hôtelières publiques et privées, à l’exception des célébrations de cérémonies et de fêtes, et enfin l’ouverture de l’ensemble des mosquées sur le territoire national.
Ania Nait Chalal