Les autorités locales d’Oran ont décidé de reloger une vingtaine de familles sinistrées, suite à l’effondrement partiel d’un immeuble dans la nuit du samedi dernier à haï Sidi El-Bachir (ex-Plateau) au centre-ville de la wilaya.
Selon le chef de daïra, Rahmouni Mourad, « «l’immeuble qui s’est partiellement effondré compte 17 appartements occupés par un total de 20 familles qui vont bénéficier d’une opération de relogement », a-t-il déclaré, lors d’une conférence de presse, précisant que les sinistrés ont été pris en charge dans un centre d’accueil dans la commune de Misserghine, disposant de toutes les conditions nécessaires, mais que certains ont refusé préférant se rendre chez des proches. Le wali d’Oran, Messaouad Djari a donné, ajoute-t-il, des instructions à l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) d’Oran pour reloger ces familles dans des logements décents dans un immeuble du site des 1000 logements publics locatifs dans la commune de Benfréha, mais celles-ci ont refusé cette option et ont demandé un autre site au niveau du quartier, «El-Barki» relevant du chef-lieu de wilaya. Le même responsable a déclaré que le site d’El-Barki compte des logements publics locatifs où les travaux de gros œuvres sont achevés à 100% en attendant les travaux d’aménagement externe portant surtout sur la réalisation des réseaux d’assainissement, d’eau potable, d’éclairage public pour un délai de 4 mois. Rahmouni a souligné que cette demande ne peut être satisfaite à l’heure car la daira d’Oran ne dispose pas d’assiettes foncières pour la réalisation de programmes d’habitat et que tous les quotas de logements qui lui sont attribués sont actuellement en cours de construction au niveau des communes de Oued-Tlélat, Benfréha, Misserghine et Bethioua notamment.
Pour rappel, la persistance du mauvais temps, qui sévit à Oran depuis une semaine, a provoqué l’effondrement, samedi, d’un immeuble construit dans les années 1950 composé de cinq étages, sis à la rue Belghelam Mohamed, dans la commune d’Oran. Les services de la Protection civile se sont vite déplacés sur les lieux pour évacuer les habitants de cette bâtisse vétuste. Cette opération a nécessité le déploiement de «moyens humains et matériels importants», constitués de 10 camions d’intervention de différents modèles, six ambulances, dont une médicalisée, ainsi que 90 agents de différents grades, souligne-t-on. Il faut noter que cet accident, n’est pas le premier à se produire, plusieurs bâtisses de ce genre qui représentent un patrimoine national vu la date de sa construction, est une perte pour le pays, une catastrophe produite à cause de l’absence de contrôle, d’expertise, et les retards de réfection et de réhabilitation de ces des anciennes constructions.
Sarah Oub.