Lors de sa rencontre avec l’ambassadeur, chef de la Délégation de l’Union européenne en Algérie, John O’Rourke, le ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali Braham a plaidé pour une « diversification et un renforcement des relations économiques avec le partenaire européen basés sur le principe de l’intérêt mutuel et réciproque ».
En effet, selon un communiqué du ministère de l’Industrie, Aït Ali Braham a évoqué à cette occasion la coopération économique entre l’Algérie et l’UE, ainsi que les attentes et les visions en vue de son renforcement, précise la même source. Le ministre a présenté au diplomate européen « les grandes lignes du nouveau cadre juridique et réglementaire » visant à rendre le climat des affaires plus sécurisé et fluide et à faciliter l’investissement pour les opérateurs algériens et étrangers. Il a également exposé la nouvelle orientation et la dynamique économique adoptée par l’Algérie.
Pour sa part, John O’Rourke a salué les dernières « mesures prises par le gouvernement algérien pour stimuler l’investissement productif, tout en exprimant la volonté de la partie européenne d’approfondir le partenariat avec l’Algérie dans le cadre de sa démarche de diversification de l’économie. La rencontre a été également une occasion pour évaluer les programmes de coopération bilatérale en cours de mise en œuvre, conclut le communiqué.
Pour rappel, le 1er septembre 2020, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que l’Algérie ne renoncera pas à l’accord d’association avec l’Union européenne (UE), mais procèdera à une révision du calendrier relatif au démantèlement tarifaire en fonction de ses intérêts économiques. Sur ce, il a insisté sur l’attachement de l’Algérie à ses intérêts économiques et ses efforts pour construire une économie indépendante de la rente. « Nous allons revoir le calendrier (démantèlement) et ils (UE) sont d’accord concernant cette révision à laquelle s’attellent des économistes », a-t-il assuré.
Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a indiqué, le 7 décembre de l’année passée peu avant le début des travaux de la 12ème session du Conseil d’association Algérie-UE par visioconférence, « que toutes les mesures de la révision de l’Accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne se font toujours sur la base de « l’équilibre », affirmant « qu’il y a une volonté de dialogue de part et d’autre ».
Il convient de préciser que l’Algérie avait signé un accord d’association avec l’UE en 2002. Entré en vigueur en 2005, cet accord prévoit l’établissement de la zone de libre-échange entre les deux parties en 2017, avant de prolonger de trois ans le délai de l’établissement de cette zone, soit jusqu’à septembre 2020. Cependant, l’Algérie a décidé de revoir à nouveau cet accord pour préserver sa production nationale, à travers notamment la révision du calendrier du démantèlement tarifaire.
S. Oubraham