Le fait pour l’ancien diplomate et ministre, Abdelaziz Rahabi, d’évoquer un deal impliquant Trump, le Président et non les États-Unis, avec le Maroc et Israël, relève pour lui d’une démarche nulle de légitimité qu’elle ne changera rien au statut du Sahara occidental, l’une des dernières colonies dans le monde sous l’occupation marocaine. En revanche, les conséquences sur le plan géopolitique ne sont pas des moindres que ce rapprochement acté au grand jour entre le Palais marocain et l’entité sioniste se déroule à la frontière ouest de l’Algérie avec son voisin.
Ainsi, dans un tweet publié hier sur son compte, Abdelaziz Rabahi écrit : « La paix au Moyen-Orient contre la terre… aux frontières de l’Algérie. Le deal triangulaire Trump -Maroc -Israël, affecte la crédibilité des USA et ne change rien au statut du Sahara occidental pas plus que les décisions de Trump n’ont changé celui de Jérusalem ou du Golan. »
C’est-à-dire, et concernant le point relatif à l’accord de normalisation des relations entre le Maroc et Israël annoncé à la hussarde par le président américain a des conséquences périlleuses sur la sécurité, voire de l’intégrité territoriale de l’Algérie. Pour le reste, au-delà d’une démarche illégale, tant les territoires occupés du Sahara occidental sont reconnus comme tels par la communauté internationale, Trump a embarqué son pays dans un alignement sur le Maroc qui jette l’opprobre sur la crédibilité de sa diplomatie.
En conséquence de quoi, explique Rahabi, le deal triangulaire ne changera en rien une question qui, après l’ONU, est inscrite aujourd’hui sur l’agenda du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine. Pour preuve, cite encore l’ancien diplomate algérien, le plan du Golan annexé illégalement par Israël sur la Syrie reste toujours une question d’occupation reconnue par la communauté internationale, malgré le décret signé en mars 2019, par le même président américain en faveur des sionistes.
F. Guellil
