Accueil ACTUALITÉ GUERRE CONTRE LA  COVID -19 : Aller au-delà des demi-mesures !

GUERRE CONTRE LA  COVID -19 : Aller au-delà des demi-mesures !

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Le nombre de nouveaux cas atteints de Covid-19 en Algérie a franchi, pour la deuxième fois, le seuil psychologique des quatre chiffres. La maladie est en pleine deuxième vague et les spécialistes ignorent si la courbe des contaminations a atteint ou pas son apogée.

Ce qui laisse supposer que le risque d’une flambée des cas est encore présent. Après huit mois de pandémie, le temps n’est plus à la sensibilisation. La loi doit être aujourd’hui appliquée dans toute sa rigueur pour réprimer les comportements pouvant favoriser, en plus, la propagation de la maladie.  L’heure est grave car il s’agit ni plus ni moins d’un virus qui voyage au gré des déplacements de l’homme et de l’inconscience de certains, devenue aujourd’hui une véritable menace pour la santé publique. Depuis huit mois, et en dépit d’une foule de mesures de prévention mises en place, d’un couvre-feu au coût social exorbitant, la maladie n’a pas reculé. Certes l’espoir d’un vaccin d’ici le premier trimestre de l’année prochaine est grand, mais il s’agit maintenant, et c’est une priorité vitale de réduire les possibles menaces d’une propagation plus importante de la pandémie. Le président de la République avait annoncé au début de la pandémie que la santé du citoyen est une ligne rouge, infranchissable. Mais la réalité sur le terrain est différente, des comportements répréhensibles continuent de donner du tonus à la maladie. Les mesures de restriction imposées à certaines activités, ont certes réduit, un temps, la propagation du virus. La guerre qui avait permis  de réduire le cluster de Blida, au début de la pandémie,  a justement réussi grâce aux premières mesures de confinement et de fermeture des écoles. Les élèves sont revenus dans les écoles, et en dépit d’une volonté des pouvoirs publics de garantir toutes les conditions pour réussir la dernière rentrée, des établissements se retrouvent aujourd’hui fermées en raison de l’apparition de cas de Covid-19 parmi le personnel enseignant et d’encadrement. Le risque est grand dans les établissements des cycles moyen et secondaire et le SOS lancé par certains syndicats appelant à leur fermeture trouve dans cette situation toute son explication. Il est nécessaire de réduire un espace de transmission du virus par la fermeture des établissements du moyen et du secondaire. Il y a quelques jours, le ministère de la Santé avait assuré qu’un renfort de 1800 lits médicalisés sera mis en place bientôt. Mais avec un bilan qui a franchi allégrement le seuil des 1000 cas, que pourrait constituer ce renfort. Juste une petite goutte dans un océan de cas de Covid-19.

Le secteur privé doit lui aussi jouer le jeu
Des citoyens se sont plaints ces derniers jours des comportements cupides de certaines cliniques privées qui n’ont pas hésité à faire flamber les prix de certaines prestations à l’instar des tests sérologiques, de scanner ou de PCR, anti-Covid-19. Pire encore, des patients à Aïn Benian (Alger) ont même dénoncé une clinique qui fait doubler ses prix les week-end, ce qui est criminel à plus d’un titre. L’effort de lutte contre la pandémie doit être national et les efforts de tous ne sont pas de trop dans la résistance  qui doit lui être opposée. Certains produits et certains réactifs, soutenus par l’État,  acquis à des prix réduits par ces cliniques qui, au lieu de montrer l’exemple, versent dans un comportement de spéculation qui pourrait avoir des conséquences négatives sur la mobilisation du personnel médical du secteur public. Ce dernier aux premières lignes de la lutte contre la maladie voit ses efforts et ses sacrifices contrariés par les comportements cupides de certaines structures privées. On avait applaudi au début quand on avait appris que certains établissements hôteliers privés avaient mis à la disposition des pouvoirs publics leurs structures pour y aménager des centres de confinement sanitaire. Mais cet élan, apparemment désintéressé,  a été vite dévoyé par l’intrusion de certains gérants d’établissements privés qui ont exigé des réquisitions des pouvoirs publics, pour se permettre de facturer les prestations qu’ils offrent aux pensionnaires confinés dans leurs hôtels. C’est un opportunisme bas de gamme qui contraste avec l’effort soutenu des pouvoirs publics qui font face à une situation inédite dans une conjoncture économique et sociale mondiale difficile. Il ne s’agit plus aujourd’hui d’anticiper et d’évaluer l’impact des mesures prises. La machine de la guerre contre le coronavirus est suffisamment huilée aujourd’hui et c’est pourquoi, des mesures drastiques, comme la fermeture pour quinze jours des établissements scolaires est une nécessité vitale pour réussir à contrer cette maladie.
Slimane Ben

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