S’exprimant, hier, sur les ondes de la Radio nationale chaîne 1, le président du parti Jil El Jadid, Sofiane Djilali, a estimé que le projet d’amendement de la Constitution devrait servir de base pour l’instauration d’un nouveau système politique crédible, à travers une classe politique nouvelle formée de jeunes intellectuels et compétents à même de barrer la route devant les anciennes figures pour les empêcher de se repositionner de nouveau dans les rouages du pouvoir.
« Le droit à se structurer, la liberté d’expression, la limitation des mandats (présidentiels et parlementaires) consacrés par la nouvelle Constitution contribuera dans les toutes prochaines années à l’émergence d’une nouvelle classe politique, la création d’un changement serein et l’édification d’un État de droit », a déclaré l’invité de la Radio nationale, avant d’inciter la population à s’impliquer davantage dans la « chose » politique, soit en fondant de nouvelles formations politiques, ou en s’engageant dans les partis déjà existants pour empêcher les « anciens » de se frayer un chemin de retour aux affaires et par la même participer à la gestion des affaires de la « Cité » à travers des institutions élues.
L’hôte de la Radio chaîne 1 a jugé, dans le même ordre d’idées, qu’il est impératif de créer une classe politique avec des contours bien clairs, et de nouvelles mœurs politiques, se démarquant de l’argent sale, tout en reconnaissant qu’il ne s’agit nullement d’une mince affaire, arguant que les profonds changements opérés ou en voie de l’être au sein des structures de l’État ne peuvent être réalisés en un an mais dans plusieurs années, tout en appelant à « aller vers le changement au lieu de l’attendre qu’il vient vers nous ».
Revenant sur certains points contenus dans le projet de la nouvelle Loi fondamentale du pays, l’intervenant de la Radio a cité le volet relatif aux libertés individuelles et collectives qu’il qualifie de « positif », notamment les facilitations accordées pour la création des associations par simple déclaration en « abolissant », ainsi, les lourdeurs bureaucratique d’antan et les critères d’attribution des agréments basés sur l’allégeance. M. Djilali assure dans ce sens qu’il ne peut y avoir d’État de droit en l’absence des libertés individuelles et des droits des citoyens et la nouvelle Constitution est garante de ces droits, consolide la souveraineté nationale et constitue un rempart devant les ingérences étrangères dans les affaires internes du pays.
Pour rappel, Sofiane Djilali, ancien cadre du parti PRA de Noureddine Boukrouh a, toujours, porté un regard positif sur la nouvelle première Loi du pays depuis la première mouture.
Il estime que cette nouvelle Constitution soumise à l’approbation populaire pour le 1er novembre prochain est beaucoup plus meilleure que celle de 2016 élaborée sous le régime du président déchu, Abdelaziz Bouteflika, notamment en matières de libertés.
Il émet, toutefois, quelques réserves sur certaines dispositions qui, à ses yeux, demandent plus d’efforts, notamment celles ayant trait au secteur de la Justice.
Brahim Oubellil