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RÉVISION DE LA CONSTITUTION : Ce qu’en pensent Jil Jadid, le PT et l’ANC 

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Contactés, hier, par nos soins, des responsables de partis politiques ont réagi à l’appel du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de de la récente réunion gouvernement-walis, où il les a invités à se préparer à l’étape du référendum sur l’avant-projet de révision de la Constitution. Un message en vue, cite le chef de l’État, de « garantir les meilleures conditions et moyens matériels et psychologiques à même de permettre au citoyen d’avoir son mot à dire sur l’avenir de son pays ».

SOUFIANE DJILALI (JIL JADID) : « Publier le texte final et passer au référendum »
Pour Soufiane Djilali, président du parti Jil Jadid, le référendum devra mener beaucoup de gens à réfléchir et à créer des débats politiques, parce que ce n’est pas, selon lui, l’immobilisme  et l’inaction qui vont aider le pays à sortir définitivement de la crise. D’un ton optimiste, Djilali croit que le pays commence à retrouver sa stabilité, ce qui « aidera » l’opinion publique « à évoluer » dans le sens de ce genre de décisions, à travers lesquelles le chef de l’État veut asseoir le nouvelle Algérie sur des bases solides.
Soufiane Djilali a affirmé que « c’est le moment de passer à la publication du projet final de la Constitution » et « passer vraiment au référendum ». Et pour cause, explique-t-il ses propos, « il peut y avoir plusieurs initiatives politiques au niveau gouvernemental ou présidentiel, mais tant qu’on n’a pas réglé définitivement la nouvelle Constitution, il ne va pas y avoir grand-chose. » D’autre part, le leader de Jil Jadid évoque la question de la dissolution des assemblées élues. « On a besoin de renouveler les assemblées », dira-t-il, ajoutant qu’« on a aussi besoin d’énormes réformes qui doivent s’inscrire  dans un cadre constitutionnel », conclut notre interlocuteur.

RAMDANE TAAZIBT (PT) : « La Covid-19 est toujours là … »
Réagissant à l’appel du chef de l’État, qui a instruit l’Exécutif de préparer le prochain référendum, le cadre, militant et ex-député du Parti des travailleurs, Ramdane  Youcef Taazibt, a critiqué fort une décision intervenue en ce moment de crise sanitaire. « Déjà, notre politique ne correspond pas avec celle du système en place. Aussi la situation sanitaire que vit le pays à l’instar du monde entier causée par la Covid-19 avait reporté le projet de la Constitution », explique de fond en comble le responsable du parti dirigé par Louisa Hanoune. Or, poursuit-il, « la Covid-19 est là, elle s’installe dans la durée », dit-t-il. En  ajoutant que le timing pour ainsi dire ne permet pas de passer à une telle étape notamment, cite-t-il, « avec la situation politique agitée depuis le début du Hirak ».  Dès lors, s’interroge notre interlocuteur, « comment peut-on passer à une telle étape alors qu’on observe de plus en plus la fermeture de médias et les atteintes aux libertés ? ».

ABDELHAMID LARBI-CHERIF (ANC) : 
« Il ne faut pas perdre du temps »
Pour Abdelhamid Larbi-Cherif, président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), le moment est venu pour passer à une autre étape de l’édification de la nouvelle Algérie, comme le souhaite le peuple. Contacté hier, le colonel à la retraite a salué la décision et l’appel du président de la République notamment à se préparer aux élections sur le projet de Constitution. «  Cet appel est venu au bon moment.  Il ne faut pas perdre du temps, il faut passer à l’étape suivante, à mettre à jour et à exécuter le programme de la nouvelle Algérie à travers ses différentes étapes », a plaidé celui dont le parti est membre de la coalition intitulée « Forces nationales de la réforme », récemment reçue au palais d’El-Mouradia par Tebboune. Dans ce cadre, Larbi-Cherif a affirmé l’importance pour les institutions concernées par l’organisation de ce référendum de commencer à se préparer à ce « grand jour», afin « d’aller en avant et d’avancer dans le programme de l’Algérie Nouvelle ». Selon notre interlocuteur ce referendum tranchera du contenu de la Constitution, tout en permettant de passer à un autre mode de gouvernance « s’il sera adopté par le peuple », précise-t-il. Et de finir : « Notre objectif est d’avoir une Constitution qui répond aux aspirations de la population traduites dans le Hirak, en attentant par ailleurs qu’il y aurait une participation massive  lors de ce rendez-vous ».
Propos recueillis par Sarah Oubraham

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