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Le Pr Abdelkrim Soukehal sur les cas contaminés par le Covid-19 : « Les moins âgés sont les plus touchés dans notre pays»

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Les informations rassurantes colportées çà et là, affirmant que les moins agés sont à l’abri du Covid-19 se sont, finalement, avérées fausses et infondées. C’est du moins ce qui ressort de la bouche du Pr Abdelkrim Soukehal, spécialiste en épidémiologie. Et preuve à l’appui. Présentant un bilan arrêté entre le 1er mars et le 5 juillet 2020, présenté mercredi à Alger, lors d’une rencontre scientifique organisée par l’entreprise « Vital Care » et portant sur le Coronavirus, le Pr, également membre du Comité scientifique en charge du suivi de l’évolution du Covid-19, a révélé que les moins de cinquante (50) ans sont les personnes les plus touchées par la pandémie du coronavirus en Algérie. Voilà un vrai camouflet pour les scientifiques comme le virus malin, aussi minuscule soit-il, n’a jamais cessé d’étonner son monde depuis son apparition en Chine le mois de décembre dernier. En effet, le Pr Soukehal a fait savoir, en se basant sur le bilan établi, que la majorité des cas de coronavirus, confirmés à la PCR, ont moins de 50 ans, précisant que sur les 15 941 cas de contaminations au coronavirus déclarés en Algérie aux tests de la PCR,
6 443 représentent la tranche d’âge comprise entre 15 et 49 ans, soit la plus impactée par le virus. C’est donc la tranche « la plus active » de la population, suivie de celle des plus de 60 ans, avec 4 749 cas, puis de celle comprise entre 50 et 59 ans, avec 2 689 cas, alors que l’âge de 934 autres cas « n’est pas précisé ». Selon le même bilan, 714 cas sont âgés entre 15 et 24 ans, tandis que 412 autres ont moins de 15 ans. Cette dernière tendance s’explique par « le très bon calendrier de vaccins ayant permis d’immuniser nos enfants » contre les différentes épidémies », commente le spécialiste.
Sur le classement par wilayas, Blida vient en tête des contaminations confirmées à la PCR, suivie de Sétif puis de Tipasa, alors que celle d’Alger se situe à la 9ème place, avant d’insister sur les mesures-barrières à respecter en vue de prévenir une plus grande propagation du virus. Pour appuyer ses propos, le scientifique a fait savoir qu’en un seul mois, une personne contaminée peut en infecter 406 autres. Mais avec le respect des mesures préventives, elle (personne) n’en impacte que 2,5 durant la même période, a-t-il insisté, avant de noter que le test rapide peut être préconisé « en appoint » au test à la PCR.
De son côté, le Pr en immunologie, Kamel Djenouhat, a estimé que ce virus « est en train de réserver des surprises et varie d’un sujet à un autre en fonction du fonds génétique de chacun », déplorant que les Algériens « consultent tardivement ».
Le chef de service Biologie médicale à l’hôpital de Rouiba, a, en outre, plaidé pour une révision,  « une fois cette épidémie passée, de la stratégie de recherche », tout en mettant en avant « l’importance des prélèvements en profondeur ».
Brahim O.

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