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Affirmant que l’UE ne reconnait aucune souveraineté marocaine sur le Sahara occidental : Le Front Polisario satisfait des déclarations de Josep Borrel

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Le Front Polisario a exprimé sa « satisfaction » après les déclarations du Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, politiques et de sécurité, Josep Borrell, affirmant que le Maroc n’a aucune souveraineté sur le Sahara occidental.

JJosep Borrell a souligné que la position de l’Union européenne (UE) sur le conflit au Sahara occidental est régie par les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, et qu’elle considère le Sahara occidental comme un territoire autonome en attente de décolonisation, dont le statut final sera déterminé par les résultats du processus de paix dirigé par l’ONU, que l’Union européenne soutient pleinement. Dans sa déclaration, le Front Polisario a indiqué que ces éléments de sa déclaration « sont totalement satisfaisants », a rapporté l’agence de presse officielle sahraouie SPS. Les déclarations de Borell ont été faites en réponse à une question posée par l’eurodéputé espagnol Miguel Urban, du groupe politique de la gauche européenne, sur l’origine des produits importés par l’Union européenne du Sahara occidental. Pour le Polisario, ce qui est essentiel c’est la non-souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Le haut représentant de l’UE pour la politique extérieure, qui passe pourtant pour avoir des sympathies pour le Maroc si l’on se référe à ses déclarations alors qu’il était à la tête de la diplomatie espagnole, ne peuvent que satisfaire les Sahraouis au moment où le Maroc tente à nouveau de fabriquer une minorité de mercenaires, pour faire valoir ses solutions dépassées au Sahara occidental. Il convient de noter que le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, politiques et de sécurité, Josep Borrell, a récemment confirmé dans sa réponse à la lettre envoyée par les députés Serra Rigo et Emma Pineda Marne, sur le conflit au Sahara occidental, que « L’Union européenne soutient les efforts des Nations unies pour trouver une solution politique juste et durable au problème sahraoui garantissant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Dans leur lettre, les deux députés ont interrogé le chef de la diplomatie européenne, la situation du Sahara occidental en tant que territoire non indépendant en attente de décolonisation, soulignant que le Front Polisario est le seul et légitime représentant du peuple sahraoui reconnu par les Nations unies dans la résolution 37/37 de 1979. Les deux députés ont également rappelé la décision de la Cour de justice de l’Union européenne rendue le 21 décembre 2016 sur l’irrecevabilité de l’application des accords de pêche, agricoles et maritimes entre l’Union européenne et le Maroc au Sahara occidental, en raison de à son statut « distinct et séparé » du Maroc. Cette déclaration atteint le plus haut niveau diplomatique de l’Union européenne pour confirmer la position de l’Union européenne, qui a été exprimée le 5 février 2020 par le commissaire européen à l’agriculture en réponse à une question posée par le vice-président du Parlement européen. Le commissaire européen a clairement indiqué que tous les produits agricoles importés du Maroc doivent indiquer avec précision leur origine, y compris ceux des zones occupées du Sahara occidental, soulignant que les États membres de l’UE doivent être prudents en fournissant des informations précises aux consommateurs, conformément aux dispositions de la législation européenne et à un arrêt de la Cour européenne rendu le 21 décembre 2016.
Mokhtar Bendib

Extension du mandat de la Minurso aux droits de l’Homme
Le Polisario persiste et signe
« Bien que le Conseil de sécurité inclut une composante droits de l’Homme dans les mandats des opérations de paix depuis 1991, la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) reste une exception à cet égard « , a déploré le F. Polisario dans un communiqué diffusé à New York à l’occasion d’un débat au Conseil de sécurité sur les opérations de paix et les droits de l’Homme. Le Front Polisario a souligné qu’après 29 ans de déploiement, la mission créée en 1991 pour veiller à l’organisation d’un référendum au Sahara occidental, a failli non seulement à son mandat initial mais aussi à la protection des droits humains des civils sahraouis dans les territoires occupés. Dans le même temps, le Maroc continue de commettre des violations massives contre les Sahraouis, une répression documentée par des ONG comme le centre Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l’Homme et le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme. C’est l’ensemble des territoires occupés qui sont assiégés et soumis à un blocus médiatique. Le Sahara occidental demeure jusqu’ici « une zone d’exclusion » interdite aux médias internationaux et aux observateurs de droits humains, a-t-il dénoncé. Le Polisario a relevé qu’il avait sollicité le Conseil de sécurité à maintes reprises pour étendre le mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme conformément aux principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix de l’ONU. Cette doléance a été également portée au niveau du Conseil de sécurité par de nombreuses organisations africaines et internationales de défense des droits de l’Homme qui ont exhorté l’instance suprême des Nations unies à agir à cet égard. Sans la nommer, le Front Polisario a accusé la France d’avoir empêché le Conseil de sécurité de formuler des recommandations sur la surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental, principalement pour s’assurer que le bilan épouvantable du Maroc en matière de droits de l’Homme ne soit pas examiné. Il a rappelé que le chef de l’ONU avait, plusieurs fois, insisté sur le suivi  » impartial, complet et soutenu  » de la situation des droits de l’Homme, nécessaire à la protection du peuple sahraoui. « Il est inacceptable que la Minurso reste une exception au moment où la promotion et la protection des droits de l’Homme devienne une priorité dans toutes les opérations de paix des Nations unies « , a réitéré le F. Polisario dans le même communiqué.
M. B.

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