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L’affaire Samir Châabna rappelle les garde-fous destinés à protéger la constitution de toute violation : Plus jamais ça !

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Il est heureux que les engagements du Président, telle une piqure de rappel, aient été… rappelés fort à propos. Cette affaire, serait-on tenté d’épiloguer, est venue à point nommé pour marteler que la Loi fondamentale de la République algérienne est une ligne rouge absolument infranchissable. Au reste, l’action-phare du président Tebboune ne repose rien moins que sur la révision de la Constitution.

Le chef de l’État, qui cherche à doter le pays d’un texte qui soit le plus consensuel possible, a permis l’ouverture d’un très large débat. Et, comme aime à le rappeler le porte-parole de la présidence de la République, la mouture de départ peut faire l’objet de toutes les propositions possibles. L’essentiel étant que chacun ait son mot à dire et que, du coup, les citoyens puissent se reconnaitre, ne serai-ce qu’en partie dans ce texte. D’où cette folle et souhaitée possibilité que chaque citoyen algérien puisse un jour se reconnaitre dans sa « propre Constitution », pour en défendre l’inviolabilité. À quelque chose malheur est bon, dit le vieil adage. L’affaire Châabna », si tant est qu’il soit possible de traiter de ces questions en les qualifiant d’affaire. Le concerné, sorti de l’anonymat grâce à la télévision publique doit tout à l’Algérie. Or, sans aller jusqu’à parler d’ingratitude de la part de cet individu, force est de relever que Châabna, à tout le moins fait montre d’ingratitude. En sa qualité de législateur, ayant siégé au sein de l’APN, cet ancien journaliste n’était pas supposé ignorer la loi. En fermant les yeux sur cet article de la Constitution qui interdit les hautes fonctions aux binationaux, il semble avoir eu une réaction condamnable et douteuse. Il est de notoriété publique, en effet, que les futurs ministres sont approchés par qui de droit plusieurs jours avant leur prise de fonction. Châabna semble donc avoir profité de la bonne foi des autorités, venues tordre le cou aux « enquêtes d’habilitation Pour la petite histoire, cet homme, qui doit tout à un pays auquel il a tourné le dos, racontent ceux qui l’avaient côtoyé durant sa députation, connaissait sur le bout des doigts ses propres avantages relatifs à sa nationalité, il n’était pas rare de le voir, lors des voyages des délégations parlementaires, fausser compagnie aux « copains». Pour passer en priorité devant ceux qui se sont contentés de garder un passeport vert, par choix ou par conviction. Il est heureux, dis-je, que le président Tebboune ait immédiatement pris les choses en main. Il est regrettable, en revanche, qu’il se soit trouvé de pauvres quidams pour s’empresser de conclure, sur les réseaux sociaux, qu’il s’en trouverait certains pour préférer une carte de séjour ou bien la nationalité française à un poste ministériel. Pareille caricature ne fait que renforcer le sentiment d’appartenance des Algériens à leur patrie. La fierté algérienne dit que celui qui te change par les fèves, change-le avec ses épluchures.
Pour rappel, une dépêche officielle a indiqué, hier, que lors des consultations pour la constitution du gouvernement, a-t-on ajouté, M. Samir Châabana a accepté le portefeuille de ministre délégué chargé de la Communauté nationale à l’étranger, sans pour autant déclarer sa double nationalité ». « Il a été demandé à M. Samir Châabna de se conformer aux dispositions prévues par la Loi 17-01 du 10 janvier 2017, fixant la liste des hautes responsabilités de l’État et des fonctions politiques dont l’accès requiert la nationalité algérienne exclusive et de renoncer à sa nationalité étrangère », a-t-on expliqué de même source. « Devant son refus et sur décision du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, sa nomination en tant que ministre délégué, chargé de la Communauté nationale à l’étranger a été annulée et par conséquent M. Samir Châabna ne fait plus partie du gouvernement ».
Mohamed Abdoun

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