Le ministre algérien des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, s’est rendu hier à Benghazi, en Libye, pour rencontrer le général à la retraite Khalifa Haftar.
C’est ce qui ressort du communiqué, rendu public par le ministère des Affaires étrangères du gouvernement de l’Est, qui n’est pas reconnu par la Communauté internationale. Alors que l’objet de la visite n’a pas été révélé, une source bien informée a expliqué que Boukadoum a abordé l’évolution de la situation avec Haftar dans la région d’al-Rajmah, à l’Est de Benghazi, où le général à la retraite est basé.
De son côté, la chaîne « Russia Today » a fait savoir que le chef de la diplomatie algérienne avait rencontré le chef du gouvernement intérimaire, non reconnu par la Communauté internationale, Abdullah al-Thani à l’Est Tobrouk.
La visite de Boukadoum à Benghazi s’inscrit dans le cadre de la médiation de l’Algérie pour lancer un processus politique pour mettre fin au conflit libyen. Il est à rappeler que le 19 janvier, une Conférence internationale sur la Libye s’est tenue à Berlin, en Allemagne, avec la participation de 12 pays, dont l’Algérie, et de 4 organisations internationales et régionales.
D’autre part, l’envoyé spécial des Nations unies en Libye, Ghassan Salamé, a annoncé que les protagonistes du conflit en Libye ont convenu de transformer l’armistice en un cessez-le-feu permanent. Salamé a fait savoir que la Commission militaire conjointe libyenne discutera, mardi, des mécanismes de conversion de l’armistice en cessez-le-feu permanent en Libye. «Pour la première fois, des officiers des deux protagonistes du conflit se rencontraient lors des réunions de la Commission militaire mixte. Les deux parties ont exprimé leur accord sur la nécessité de transformer l’armistice en un cessez-le-feu permanent», a-t-il expliqué. Salamé a appelé les parties internationales à contribuer au succès des efforts des Nations unies pour reprendre la production du pétrole en Libye, soulignant que le blocus des champs pétroliers par les troupes de Khalifa Haftar sera discuté plus tard.
Lundi dernier, les Nations unies ont annoncé le début des réunions de la Commission militaire libyenne conjointe (5 + 5) sous ses auspices à son siège à Genève, en Suisse.
Au niveau de l’Union africaine, un sommet du Conseil de Paix et de sécurité, consacré à la Libye, se tiendra à Addis Abéba en marge du sommet de l’Union africaine. Il a été précédé par le sommet du comité de l’UA, sur la Libye à Brazzaville, où l’Algérie était représentée par Abdelaziz Djerrad qui a souligné que notre pays, qui a réaffirmé à maintes reprises sa disponibilité à accueillir le dialogue inclusif sur la crise libyenne, a souligné la volonté d’Alger d’être le moteur pour faciliter le règlement de cette crise.
M. Bendib