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LE FJD SOUTIENDRA UN AUTRE CANDIDAT : Djaballah refuse de participer aux Présidentielles

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Le président du Front pour la justice et le développement (FJD), Abdallah Djaballah, a appelé hier à l’exclusion des partis politiques de “l’allégeance” de la course aux élections présidentielles du 12 décembre prochain, afin de donner crédit à la “bonne intention pour le changement exprimé de la part du Pouvoir”. Une position qui sonne d’emblée le refus de Djaballah de présenter une candidature à la magistrature suprême. La décision a été annoncée dans un communiqué sanctionnant les travaux du Conseil consultatif du FJD. Mais le parti n’exclut pas un soutien d’un candidat quoiqu’il n’a pas encore tranché la question.

«Le FJD croit réellement que l’issue de la crise politique actuelle est la tenue des élections, mais à condition qu’elles soient libres et transparentes,” a estimé Djaballah lors de l’ouverture de la session extraordinaire du Conseil consultatif du parti consacrée à la position du FJD sur la présidentielle. “ Nous plaidons en faveur de la non-exclusion d’aucune partie quoiqu’il en soit. Néanmoins, les partis, qui ont été responsables de la crise politique, doivent être sanctionnés en les écartant de la participation à ces élections. C’est même une nécessité, voire une obligation”, estime le chef islamiste, deux fois candidat aux présidentielles (1999 et 2004).
Djaballah a souligné que l’Institution militaire est «la plus forte» dans le pays avec laquelle se consolide la stabilité et la sécurité de pays. Cependant, il a nuancé ses propos en ajoutant : “Mais cette Institution forte n’est qu’une branche, à l’instar des autres branches, qui composent l’État dont le peuple est la racine”. Abordant la question de la participation de sa formation aux élections du 12 décembre, Djaballah, qui a intervenu avant les travaux du Conseil consultatif hier dans une session ouverte sur toutes les possibilités y compris l’option de boycott – cette dernière option est défendue notamment par Djaballah lui-même -, a précisé que “le FJD tranchera sa position en tenant compte des revendications du peuple soulevées depuis le 22 février dernier”.
“Depuis le début de la révolution [le Hirak du 22 février], le FJD adopte des positions adéquates avec celles du peuple et ses revendications”. Djaballah a rappelé aussi la feuille de route des partis de l’opposition sous la bannière des “Forces du changement” élaborée le 6 juillet dernier à Aïn Bénian, dont il était partie prenante, estimant qu’elle “renferme des solutions et propositions répondant largement à ce que revendique le peuple algérien”. Djaballah a estimé également que les multiples propositions et initiatives de sortie de crise mises sur la table par les partis politiques renseignent sur l’ampleur des divergences qui minent la classe politique aujourd’hui.
Interrogé sur l’annonce de candidatures de certaines personnalités, connues pour avoir longtemps servi sous le règne de Bouteflika- pour ne pas nommer l’ex-P.M. Abdelmajid Tebboune- Djaballah a fait savoir que “nous avons enregistré plusieurs remarques sur la tolérance faite à l’égard de certaines personnes de se présenter aux prochaines élections, qui ont été au Pouvoir dans le passé et auxquelles le peuple s’est opposé”.
Et au chef du FJD de s’interroger: “Permettre à ses personnalités de se présenter est-il un signe réel de propreté et de transparence des prochaines présidentielles, ou bien, à contrario, cela poserait des interrogations sur ce slogan que brandisse le Pouvoir à chaque occasion?“, s’est exclamé Djaballah.
Hamid Mecheri

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