Des mises en demeure seront adressées à l’entreprise chargée de la réalisation du nouvel hôpital de Aïn Defla pour dépassement des délais d’exécution, a annoncé le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mohamed Miraoui.
«Ayant constaté que l’entreprise chargée de la réalisation du nouvel hôpital de Aïn Defla n’a pas honoré ses engagements en matière de respect des délais d’exécution, nous avons pris la décision de lui lancer des mises en demeure», a précisé M. Miraoui en marge d’une visite inopinée à la structure en construction. Estimant «inadmissible» qu’un projet lancé en 2013 n’ait pas encore vu le jour, il a mis l’accent sur le rôle dévolu à cette structure à laquelle incombera notamment la mission consistant à «soulager la pression existant actuellement sur l’hôpital Mekkour Hamou du chef-lieu de wilaya». «Nous escomptons réceptionner le nouvel hôpital de Aïn Defla dans les meilleurs délais», a souligné le ministre, observant que cette structure est attendue «depuis longtemps» par les citoyens. Entamée fin 2013, la réalisation du nouvel hôpital d’Aïn Defla (disposant d’une capacité de 240 lits) s’étendant sur 5 hectares et comportant 11 salles d’opération, dont trois destinées aux urgences, a été confiée à la société indienne Shapoorji Pallonji, rappelle-t-on. à l’hôpital Mekkour Hamou du chef-lieu de wilaya, M. Miraoui a fait part de son mécontentement au regard de la situation déplorable de cette structure de santé, fustigeant ses responsables pour la manière dont sont pris en charge les malades. «Certes, le directeur de cet hôpital vient d’être installé mais cela ne justifie guère la manière dont sont pris en charge les malades», a fait remarquer le ministre, promettant de retourner dans cette structure d’ici 15 jours pour, a-t-il précisé «m’assurer de l’évolution positive des choses». Selon lui, un accent particulier doit être mis notamment sur le service des urgences, le scanner ainsi que la garde relative au service de gynécologie, mettant en avant l’importance de la mise en place d’un menu adapté aux hypertendus et diabétiques. Pour le premier responsable du secteur de la santé à l’échelle nationale, l’humanisation des hôpitaux, la propreté et le suivi rigoureux du séjour du malade au sein des établissements hospitaliers ne doivent pas constituer «de vains mots». À des spécialistes qui l’ont interpellé sur un certain nombre de questions d’ordre professionnel, le ministre leur a fait part de sa conviction quant au fait que l’entrée en fonction du nouvel hôpital de Aïn Defla «atténuera grandement de la charge à laquelle ils sont confrontés».
