Accueil ACTUALITÉ CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR LA LIBYE, EN SEPTEMBRE, EN MARGE DU...

CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR LA LIBYE, EN SEPTEMBRE, EN MARGE DU SOMMET DE L’ONU : Guterres alerte sur les risques d’une guerre civile généralisée

0

Coïncidant avec le cinquième mois de la poursuite des combats et des violences en Libye, notamment à Tripoli, depuis l’offensive militaire de Khalifa Haftar contre Tripoli, entamée en avril dernier, le secrétaire général des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, a présenté un rapport de près de 22 pages sur la situation dans ce pays, aux membres du Conseil de sécurité.

Exprimant ses craintes de voir la Libye «sombrer dans une guerre civile généralisée » si rien n’est entrepris rapidement pour mettre fin au conflit, Guterres a exhorté toutes les parties libyennes à cesser les combats et stopper les raids aériens, dans ce pays plongé dans le chaos depuis plus de huit ans.
Antonio Guterres a, dans son rapport, appelé toutes les factions libyennes à « reprendre le dialogue politique » et a insisté sur le soutien « complet et unanime » de la communauté internationale pour parvenir à une solution pour sortir le pays de la spirale des combats et de l’instabilité. Le secrétaire général de l’ONU n’ a pas manqué d’exprimer ses préoccupations et inquiétudes quant à « la présence de mercenaires étrangers recrutés par les différentes parties du conflit » a-t-il indiqué dans le document qu’il a remis, jeudi dernier, au Conseil de sécurité. Des inquiétudes et des craintes de voir cette guerre et ces violences encore perdurer, du fait de «l’afflux d’armes en Libye ».
Il y a lieu de rappeler que Ghassan Salamé, l’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye, avait mis en garde la communauté internationale des conséquences gravissimes « des interférences étrangères » sur le cours tragique qu’ont pris les évènements en Libye. Plusieurs forces étrangères interviennent dans ce pays depuis qu’il s’est ébranlé, suite à l’intervention de l’Otan, en 2011, dans la crise. Des interventions dictées par les intérêts propres de chacun, pour ne citer que le Qatar, la France, la Turquie, les Émirats arabes unies et les États-Unis, pays ayant été au-devant de la scène politico-diplomatique et aussi médiatique, dès l’éclatement de la crise en 2011 dans ce pays, qui s’est vite transformée en conflit armé, précipitant l’intervention de l’Otan, situation qui a conduit à l’effondrement des institutions dans ce pays et l’absence à ce jour d’une vie politico-institutionnelle.
Ghassan Salamé a eu, dans le cadre de sa mission, à réclamer « le strict respect de l’embargo sur l’importation des armes » selon la résolution adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU. Dans son rapport remis aux membres du Conseil de sécurité, le SG de l’institution onusienne, Antonio Guterres, a eu également à dénoncer « l’intervention des milices » dans le travail qu’arrivent à assurer des institutions et organismes dépendant du gouvernement de Fayez el-Sarraj, indiquant que cette situation « est source d’inquiétude », a-t-il déclaré. Poursuivant, il a souligné que l’État « doit suivre une stratégie sécuritaire globale », à même de réunifier et professionnaliser les institutions sécuritaires. Sur la question de la situation des migrants des centres de rétentions, le SG de l’ONU a demandé aux responsables libyens «  de les abriter dignement, jusqu’à ce que leur demande d’asile soit traitée » ou jusqu’à ce qu’ils reçoivent, a-t-il poursuivi «  une aide pour un rapatriement sûr » a-t-il précisé. Il est à rappeler qu’une conférence internationale est prévue, fin septembre courant. Elle se tiendra en marge du sommet de l’ONU, selon la déclaration finale du sommet des pays membres du G7, qu’a abrité dernièrement la ville de Biarritz.
Karima B.

Article précédentNOUVELLE-ZÉLANDE-RASD : Manifestation contre le pillage du phosphate sahraoui
Article suivantINTEMPÉRIES : Cinq morts dans les inondations à l’Est et au Sud du pays