Accueil ACTUALITÉ MENASRA SOUTIENT UNE PRÉSIDENTIELLE TRANSPARENTE : «Les Algériens ne rééditeront pas l’expérience...

MENASRA SOUTIENT UNE PRÉSIDENTIELLE TRANSPARENTE : «Les Algériens ne rééditeront pas l’expérience du 4 Juillet»

0

Pour Abdelmadjid Menasra, l’ex-patron du Front du changement (FC), avant que celui-ci ne fusionne avec le MSP d’Abderezak Mokri, l’annulation du scrutin présidentiel du 4 juillet dernier a été rendu possible en l’absence des conditions nécessaires pour l’organisation d’un scrutin transparent.
Affirmant dans un entretien accordé, hier, à TSA, en effet que « les élections du 4 juillet ont été annulées faute de réunir des conditions nécessaires à leur déroulement » l’ex-ministre a appelé, hier, à l’urgence de tenir l’élection présidentielle, en réunissant les conditions nécessaires pour y parvenir, affirmant que c’est ainsi que les Algériens ne rééditeront pas l’expérience du 4 juillet dernier. Menasra dira en effet, que les électeurs et électrices « iront voter si les conditions  d’un scrutin transparent venaient à être réunies », après avoir appelé à la tenue dans les plus brefs délais du scrutin présidentiel. Rappelant que le MSP a eu à présenter« sa vision de sortie de crise» basée sur « une solution consensuelle» portant «la tenue d’une présidentielle» , laquelle devrait se tenir dans les plus brefs délais, « si des conditions venaient à être réunies » il indique que la vision du MSP a été à maintes fois, présentée, « au nom du MSP, ou parfois au nom des forces du changement, ou au nom de la conférence d’Ain Bénian »a-t-il souligné.
La solution à la crise que prône le MPS, ne sort pas, rappelle Menasra, du cadre Constitutionnel, puisqu’elle est « constitutionnelle combinant légalité et réformes », selon lui. Ne manquant pas de rappeler que le MPS a son porte-parole officiel, son bureau national pour exprimer les positions et les initiatives du parti d’Abderezak Mokri, Menasra semble par cette déclaration exprimer sa désapprobation quant au recul du rôle du MSP sur la scène politico-médiatique, notamment suite au long silence observé par le patron du MSP, jusqu’à sa dernière sortie, le 23 août dernier, à l’occasion de l’université d’été du parti, alors que le MSP a observé un long silence, durant l’été, avant que son patron sort de son mutisme, lors de la tenue, le 23 août dernier, de l’université d’été du parti, celui qui a rejoint le MSP, après l’avoir quitté, pour créer son propre parti, a souligné, hier que ce qu’il expose, dans l’entretien accordé à TSA, «n’engage » que lui. Insistant sur l’urgence de réunir les conditions permettant la tenue de la présidentielle «dans les plus brefs délais», l’ancien ministre énumère ces conditions, lesquelles, pour rappel, figurent dans l’initiative du Forum des forces du changement, lors de la conférence d’Ain Bénian et même dans les préalables du Panel de Karim Younes, sauf que Menasra a évité d’évoquer la question de la libération des détenus du mouvement du 22 février, dont le Moudjahid Bouregaâ. Parlant d’une solution à la crise, devant être « constitutionnelle combinant légalité et réformes »Menasra a indiqué que celle-ci répond, selon lui « aux exigences du mouvement populaire » faisant abstraction de la demande du changement qu’exprime le mouvement populaire pacifique, depuis 28 vendredis, à travers ses slogans, « application des articles 7 et 8 » «  système dégage, Bedoui dégage», « pas de vote avec la bande». Selon la vision d’un des cadres du MSP, Menasra par la tenue « d’une élection présidentielle » laquelle doit être, insiste-t-il «  transparente et organisée par une commission indépendante dont la composition et les prérogatives doivent faire l’objet d’un consensus Menasra n’a pas expliqué les raisons à l’origine, de l’absence à ce jour du consensus, le plus large possible, pour une présidentielle, en tant que solution de sortie de crise, sans qu’il évoque aussi, les causes à l’origine d’absence de prise de mesures d’apaisement, à ce jour, auxquelles appellent, faut-il le rappeler, l’ensemble des acteurs politiques, ceux réunis au sein du forum des forces de changement, de l’Alternative démocratique et voire même le panel de dialogue de Karim Younès.
Interrogé sur les raisons du silence du MSP quant aux atteintes aux libertés et particulièrement le musellement des médias, l’ex-ministre ne s’est pas exprimé, indiscutablement sur le second volet de la question, évitant de se prononcer sur les détenus du mouvement du 22 février et l’interdiction d’accès à la Capitale, le vendredi, alors que ces questions ont été abordées, par ses collègues du Forum que coordonnent Abdelaziz Rahabi, ceux de l’Alternative démocratique, et de surcroît du mouvement populaire pacifique dans ses manifestations des vendredis et de la journée du mardi des étudiants ainsi que même le Panel de Karim Younès. Ces derniers demandent, pour rappel leur libération dont celle du moudjahid Lakhdar Bouregaâ. Après avoir rappelé que le MSP « a toujours privilégié la liberté médiatique et a souvent exigé la libération de la scène médiatique » préalable, poursuit Menasra « à toute réforme politique démocratique », il affirme que « deux éléments ont été ajoutés, dans le feu du mouvement populaire, à la feuille de route de sortie de crise ». Il s’agit, cite-t-il, «l’élargissement de la liberté des médias et la levée des pressions sur eux » ainsi que poursuit-il «  la levée des restrictions sur l’agrément de nouveaux partis et associations ». Poursuivant, l’interviewé ira jusqu’à affirmer que le MSP « se considère lui-même victime de tout harcèlement médiatique », alors que des cadres du MSP, dont des députés, lesquels sont invités sur les plateaux TV, notamment des chaînes télévisions privées. Sur la proposition d’une Assemblée constituante, comme voie de solution à la crise que vit le pays, il dira « j’ai toujours rejeté la proposition de l’élection d’une Assemblée constituante du fait que l’État algérien indépendant est pérenne et que les régimes et les responsables passent «  et d’ajouter que « le cadre constitutionnel, malgré ses faiblesses, est plus sûr, moins coûteux et plus acceptable que toute autre solution qui nous fera sortir de la Constitution » et nous égarera, poursuit-il « dans des polémiques et conflits préjudiciables à l’unité du tissu social et à celle du mouvement » selon l’ex-ministre Abdelmadjid Menasra
Karima Bennour

Article précédentRENTRÉE SCOLAIRE 2019/2020 : Plus de 9 millions d’élèves rejoignent les bancs de l’école
Article suivantGROUPES APPARTENANT À HADDAD, TAHKOUT ET KOUNINEF : Vers la levée du gel des comptes bancaires