Après le refus de la wilaya d’Alger d’autoriser la tenue de la Convention nationale des Forces de l’alternative démocratique, les partis politiques composant ce pôle ont décidé de tenir une réunion, prévue aujourd’hui, au siège du Mouvement démocratique et social (MDS), à Alger. Il s’agit pour les membres de cette coalition de revenir aussi bien sur les circonstances de ce qu’ils appellent une «interdiction» que le fond de l’initiative qu’ils prônent en elle-même.
En effet, c’est donc au lendemain du 28e vendredi de la marche populaire pacifique que les Forces de l’alternative démocratique comptent se réunir et organiser une conférence de presse, pour expliquer le motif réel du report de la tenue de la convention nationale. Selon un premier communiqué de l’alternative, «Les autorités leur ont annoncé un refus non motivé pour la tenue de la convention nationale prévue initialement le 31 Août». C’est pour cette raison que la même source a déposé une autre demande d’autorisation pour la tenue de la convention le 09 septembre prochain». Il faut bien rappeler que ce refus intervient le même jour de l’annonce de l’interdiction de la tenue de l’université d’été du RAJ prévue à Béjaïa.
Cependant, la réunion de demain se tiendra, comme nous l’avions déjà mentionné au lendemain de la mobilisation populaire pacifique à travers toutes les wilayas du pays, une manifestation dans son 28e vendredi marquée par un appel fort de la part du peuple à une «période de transition», contrairement à ce à quoi appelle le pouvoir réel d’organiser des élections présidentielles dans les plus brefs délais comme seul choix et seule issue de sortie de crise actuelle. Rejetant ainsi toute période de transition. Ainsi cette réunion sera une occasion pour les partisans d’un processus constituant de débattre la situation du pays et évaluer les évènements.
Par ailleurs, le parti RCD, membre de l’alternative démocratique, a réagi à cette décision des autorités, par la voix du député et cadre du parti, Athmane Mazouz, qui dénonce une atteinte à la liberté de réunion. Cette interdiction confirme, selon lui, «l’autoritarisme» du pouvoir en place. Et qui accuse le parti de Mohcine Belabbas, de vouloir «dicter son agenda caché à tout un peuple épris de justice et de liberté et qui continue à se mobiliser depuis plus de six mois pour le départ d’un système qui a ruiné le destin de toute une Nation».
Le secrétaire national chargé de la communication du RCD, ajoute, sur une publication faite sur la page Facebook du parti que «face à cette escalade d’atteintes aux libertés et de refus d’accepter la volonté du peuple algérien pour une rupture radicale avec le système, ses pratiques et ses symboles, la mobilisation pacifique doit redoubler d’intensité face aux résidus d’une mafia qui s’est accaparée injustement de tous les leviers de l’État.» Face à ce que le parti appelle une «interdiction», «en totale violation de la loi», le RCD promet «une réponse cinglante de la rue».
Sarah Oubraham
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