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PANEL DE MÉDIATION ET DE DIALOGUE : Karim Younès présentera un rapport au chef de l’État

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Le dialogue dirigé par Karim Younès en vue de sortir de la crise que traverse le pays depuis le déclenchement du Mouvement populaire et citoyen, aboutira à l’élaboration d’un rapport final qui sera présenté sur la table du chef de l’État, Abdelkader Bensalah.

C’est ce qu’a fait savoir, hier, le coordinnateur du Panel de dialogue et de médiation, Karim Younès, dans un entretien accordé au site électronique d’information Tout sur l’Algérie (TSA). Interrogé sur une éventuelle rencontre avec Abdelkader Bensalah, le coordinateur a déclaré : « Je n’ai plus rencontré le chef de l’État, ni un de ses représentants. Il sera destinataire du rapport final, dans lequel seront consignés les résultats des concertations et les entraves rencontrées dans l’exercice de notre mission».
« Nous rendrons public le bilan chiffré des associations politiques et autres acteurs rencontrés. Bien entendu, suivi d’un résumé des convergences des différentes expressions politiques », a-t-il encore expliqué. L’ex-président de l’APN n’a cependant pas donné un échéancier pour présenter ce rapport à l’opinion publique. En ce qui concerne les mesures d’apaisement, Karim Younès a fait part de son souhait que « les responsables du pays finiront par donner une suite favorable à ces revendications légitimes, afin de créer un environnement apaisé qui puisse convaincre les Algériens à aller massivement à l’élection».
Toutefois, il a tenu à signaler que «  chaque partie assumera ses responsabilités, nous avons assumé la nôtre en défendant la nécessité de créer un environnement apaisé, avant d’aller au scrutin présidentiel». Pour ce qui est de sa décision de poursuivre les rencontres de dialogue malgré le refus de répondre à ces mesures d’apaisement, le coordinateur de ce panel a estimé qu’il «  peut adapter sa position en fonction de la situation et du seul intérêt national, mais ne cède jamais sur les revendications légitimes ». De surcroît, abordant les différentes propositions de sortie de crise, l’ancien président de l’APN a précisé que «trois grandes options apparaissent sur la scène politique actuelle». «Je pense qu’avec un peu de sagesse et de sens de responsabilité, il est possible de trouver une démarche qui prenne en compte les éléments les plus importants des trois propositions », a-t-il dit. Plus loin, il a fait part de son assurance «  de constater qu’une bonne majorité adhère à la nécessité d’organiser, dans des délais raisonnables, l’élection présidentielle, imposée par les conjonctures économique et diplomatique».
Interrogé, d’autre part, sur la représentativité des partis qu’il a choisis à rencontrer, Karim Younès a indiqué que «pour parler de faux représentants, il faut d’abord pouvoir en identifier les vrais ». « Notre rôle n’est pas de vérifier l’authenticité de la représentativité, puisqu’il n’existe pas de critères définis. Aussi nous avons choisi de répondre à tous ceux qui se sont présentés à nous pour contribuer à l’enrichissement du débat », a-t-il ajouté.
Installée le 25 juillet dernier, l’instance de médiation et de dialogue, était composée initialement de six personnalités, avant de connaître la démission de deux de ses membres, notamment Smaïl Lalmas et Azzeddine Benaïssa, en raison du niet du pouvoir de répondre favorablement aux mesures d’apaisement, dont l’opposition à l’appel à la libération des détenus du Mouvement. Par la suite, l’instance dirigée par Karim Younès, a annoncé, début août 2019, l’arrivée de nouveaux membres, dont  l’avocate Fatma Zohra Benbraham, le président du Conseil national de l’ordre des médecins, Mohamed Bekkat Berkani, ou encore les deux journalistes Ammar Belhimer et Hadda Hazem, avant que l’ancienne directrice du défunt journal arabophone «El Fadjr» ne se retire elle aussi. Kamel Bouchama a, lui aussi, claqué la porte du comité des sages de cette instance, mis sur pied le 17 août dernier.
Lamia Boufassa

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