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LA PRÉSIDENTIELLE S’EST INVITÉE, HIER À L’APN, LORS DE LA PRÉSENTATION DE LA DÉCLARATION DE POLITIQUE GÉNÉRALE DU GOUVERNEMENT Ahmed Ouyahia : «C’est l’urne qui va trancher !»  

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Le nuage des manifestations appelant au changement et s’opposant à la candidature du président Bouteflika ont plané, hier, sur les débats à l’APN lors de la présentation de la déclaration de politique générale du gouvernement.  Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, tout comme les députés, n’ont pas manqué de revenir sur la question surtout que la contestation populaire semble gagner de plus en plus du terrain.

Ainsi, dans sa toute première réaction quant aux manifestations du 22 février dernier contre la candidature du président Bouteflika pour un cinquième mandat et autres mots d’ordre appelant au changement, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a employé, comme à son accoutumée, un discours «diplomate» pour apaiser les tensions en affirmant que «chacun a le droit de défendre le candidat qu’il veut», puisque «seule l’urne tranchera à la fin».
«Chacun a le droit de soutenir un candidat ou de s’opposer à un autre, mais seule l’urne tranchera à la fin», a déclaré Ahmed Ouyahia depuis le pupitre de l’APN. Néanmoins, le chef de l’Exécutif a appelé toutes les parties “à faire preuve de vigilance”, et ce, “ pour deux raisons”.  En premier lieu,  Ouyahia  a noté que “les appels à manifester sont souvent anonymes”, et en second lieu de peur des “dérapages”. Bien que le Premier ministre ait rappelé que “ la Constitution garantit aux citoyens le droit de manifester pacifiquement”, il n’a pas manqué d’exprimer son soulagement que les dernières manifestations soient “pacifiques”. Cependant, s’étalant et revenant sur les dérapages qui peuvent avoir lieu, il a alerté quant au fait que les appels soient anonymes, mais pas seulement, “ces derniers peuvent dans le futur revêtir un caractère différent”.  À titre d’exemple, le Premier ministre a noté qu’on “a eu hier, un échantillon de risque de dérapages, puisqu’il  y a eu des appels adressés aux élèves pour qu’ils gagnent la rue eux aussi”.  Commentant les messages véhiculés à travers ces manifestations, le Premier ministre a indiqué que ces derniers appellent au “changement”. Un changement qui peut se produire lors de la tenue de la Conférence nationale promise par le président sortant, dans la mesure où il serait réélu à un cinquième mandat. La qualifiant d’une conférence “inédite” dans l’histoire de l’Algérie, le Premier ministre a affirmé que celle-ci sera ouverte à toutes les parties. “La conférence est ouverte à tous et où tous les sujets pourront être débattus, à l’exception des constantes nationales et le caractère républicain de l’État. Ce sera une porte ouverte à tous, politiques, organisations sociales ou économiques ainsi que les représentants des jeunes pour apporter leurs propositions de changement, même un changement radical de la Constitution », a-t-il déclaré à cet effet.  Pour conclure, il a lancé un appel pour “préserver le pays”. “ Responsables ou simples citoyens, nous sommes tous les enfants d’un même peuple. On peut être d’accord ou diverger, mais nous sommes tous des enfants de l’Algérie”, a-t-il dit. Rappelant le drame de la décennie noire, il a indiqué que “tout le peuple a le droit de vivre dans la paix et la stabilité, la loi garantit le droit de manifester pacifiquement et j’espère que l’expression continuera à se faire pacifiquement et que la démocratie algérienne en sortira victorieuse».
Lamia Boufassa  

Les parlementaires du FFS protestent
Alors que la scène politique est en ébullition, à quelques semaines de l’élection présidentielle, les députés de l’APN ont eu longuement, hier, à écouter la présentation de la politique générale du gouvernement depuis septembre 2017. Néanmoins, cette politique ne fait pas l’unanimité des députés, notamment, ceux de l’opposition qui ont protesté au sein de l’hémicycle même de Zighoud-Youcef. En effet, des députés du Front des forces socialistes ont improvisé un rassemblement dans les couloirs de l’Assemblée pour protester conter la politique menée par le gouvernement et exprimer leur “soutien au peuple”.  Levant des pancartes en soutien aux revendications de changement, les députés du plus vieux parti de l’opposition ont accusé le pouvoir de “marginaliser la voix du peuple” et de faire la “sourde oreille à ses revendications”.  Néanmoins, les députés du FFS ont appelé à ce que les marches demeurent pacifiques. Pour ce qui est de la politique générale, les députés de l’opposition ont remis en cause les chiffres présentés par le Premier ministre, les considérant ainsi de “gonflés”.
Lamia B.  

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