Intervenant dimanche dernier lors d’une session ordinaire du Conseil national des programmes (CNP), la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghabrit, a souligné que les programmes scolaires devront être l’objet d’amélioration et d’allégement de façon continue et non pas de révision. Pour ce faire, elle a appelé à élaborer les instruments de la mise en œuvre du cadre stratégique mis en place, citant les référentiels nationaux des apprentissages, des évaluations, de la formation et de la gouvernance. Elle a plaidé également pour la poursuite des efforts pour élaborer le système national de standardisation pédagogique centré sur les composantes cognitives des compétences des élèves. « Il ne s’agit pas d’une révision des programmes, mais d’une amélioration continue et permanente des composantes constituant les curricula », a indiqué la première responsable du secteur, invitant les membres du CNP à se pencher sur la question de profusion des sujets et des notions induisant des mécanismes de mémorisation-restitution au lieu de favoriser chez l’enfant les mécanismes du raisonnement et de la pensée (scientifiques ou littéraires). Après avoir indiqué qu’il s’agit de compléter le processus après l’élaboration des référentiels nationaux, elle a précisé que ce rééquilibrage va donner lieu à une nouvelle approche de la progression des apprentissages fondamentaux, dans le domaine de la compréhension de l’écrit, de la culture scientifique et de la culture mathématique. Cette phase permettra d’introduire de manière ininterrompue et cohérente l’ensemble des modifications qu’exige l’opération d’enseignement-apprentissage. On n’est pas obligé d’attendre 5 ou 10 ans vu la nature des mutations sociétales et la rapidité des innovations scientifiques et technologiques », a-t-elle encore expliqué. Par ailleurs, Benghabrit a estimé qu’il est question de mieux répartir les compétences à acquérir sur tout le cursus scolaire, ce qui donnera lieu, par voie de conséquence, à un allègement des programmes, longtemps réclamé aussi bien par les élèves que par leurs parents.
Ania NCH